Eclaircie pour le Rafale au Brésil

Après avoir été choisi en septembre 2009 par le président de l’époque, Luiz Inácio Lula da Silva, le Rafale n’a toujours pas fait l’objet d’un contrat de venteau Brésil, la procédure s’étant enlisée depuis pour des raisons à la fois de politique interne et de moyens économiques.

Pour mémoire, l’appel d’offres FX-2, lancé par Brasilia, vise à acquérir 36 nouveaux avions de combat afin de moderniser les forces aériennes brésiliennes. Outre Dassault Aviation avec le Rafale, deux autres constructeurs sont sur les rangs, à savoir Saab et Boeing, qui ont respectivement proposé le Gripen et le F-18.

La décision d’acheter des avions de combat a donc été repoussée à de multiples reprise, ce qui a donné l’occasion aux concurrents de se livrer à des surenchères, voire à des coups bas par organes de presse interposés. Quoi qu’il en soit, le président Lula a laissé le soin à celle qui lui a succédé en 2011 de trancher le dossier.

Et, si l’on en croit l’agence de presse Reuters, la sélection récente du Rafale par l’Inde dans le cadre de l’appel d’offre géant MMRCA (Medium Multi-Role Combat Aircraft) aurait donné un sérieux coup de pouce à l’avion français.

« Dilma Rousseff et ses principaux conseillers sont convaincus que l’offre de Dassault Aviation de vendre au moins 36 Rafale est meilleure que celles de ses deux concurrents » ont ainsi confié plusieurs sources à Reuters. « L’accord avec l’Inde a tout changé », a estimé l’une d’entre elles. « Avec la décision de l’Inde, le Rafale sera très probablement le vainqueur ici » a-t-elle estimé.

Lors de sa venue en France, à l’automne dernier, le ministre brésilien de la Défense, Celso Amorim, avait souligné l’urgence pour son pays d’acquérir de nouveaux avions de combat. « Le rôle que jouaient les Mirage (ndlr, Mirage 2000 d’occasion cédés par la Paris), leur vie utile est en train de s’épuiser. Cela coûtera très cher de les maintenir après 2013 » avait-il avancé.

Aussi, et alors que le gouvernement brésilien s’était dit prudent au sujet de l’issue de l’appel d’offres FX-2 en raison des incertitudes liées à la crise économique, Dilma Rousseff pourrait annoncer une décision d’ici l’été prochain, ou du moins après l’élection présidentielle française (donc, après le 6 mai) afin que cet achat ne soit pas « détourné à des fins politiques ».

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]