Le satellite Hélios 1A ne répondra plus

Après presque 17 ans passés en orbite, le satellite optique haute-résolution Hélios 1A n’est désormais plus opérationnel. Son alter ego, Hélios 1B n’a pas connu une telle longévité, ce dernier ayant cessé toute activité en 2006 après avoir été lancé sept ans plus tôt.

D’après les précisions données par le ministère de la Défense, l’engin a été repositionné sur une orbite plus basse en janvier dernier et descendra progressivement jusqu’aux couches supérieures de l’atomosphère où il se désintégrera. Sa progression sera suivie par le système GRAVES et les radars SATAM de l’armée de l’Air.

Lancé le 7 juillet 1995 depuis le centre spatial de Kourou, en Guyane, à l’aide d’une fusée Ariane 4, Hélios 1A, fruit d’un partenariat avec l’Espagne (7%) et l’Italie (14,5%) a permis de donner au gouvernement français une autonomie d’appréciation en période de crise. Mais pas seulement car la planification et la conduite des opérations ont également bénéficié de l’apport de ce satellite, dont les images étaient exploitées par la Direction du Renseignement Militaire (DRM).

La fin d’Hélios 1A ne signifie la perte de cette autonomie en matière de renseignement puisque les satellites Helios 2A et 2B, assurent les mêmes missions avec des capacités accrues. Le premier a été mis sur orbite en 2004, tandis que le second a été lancé il y a une peu plus de trois ans. Ces deux engins, construits sous la maîtrise d’eouvre d’EADS Astrium, ont une précision de quelques dizaines de centimètres.

Ces moyens sont complétés par le satellite Pléiade-1, lequel a transmis ses premières images haute résolution 3 jours après son lancement par une fusée Soyouz depuis Kourou, en décembre dernier.

A l’avenir, ces satellites, ainsi que ceux ceux des systèmes Sar Lupe allemand et Cosmo-SkyMed italien seront remplacés par les moyens développés dans le cadre du programme européen d’imagerie spatiale Multinational Space-Based System (MUSIS).

Le renseignement par satellite est l’une des priorités définies par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale (LBDSN) publié en juin 2008. « L’espace fera l’objet d’un effort spécifique, avec un doublement de ses crédits annuels sur la période du Livre blanc » y était-il écrit. A l’époque, les ressources qui y étaient dédiées atteignaient 380 millions d’euros par an.

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