Pour un responsable de l’ISAF, les forces afghanes seront aptes à prendre le relai en 2013

Récemment, le lieutenant-colonel américain Daniel Davis a publiquement dénoncé le divergences entre les rapports officiels qui décrivent la situation en Afghanistan et la réalité du terrain qu’il a lui même vécue au cours d’une année mission dans ce pays.

Quand, par exemple, l’Otan déclare que les forces afghanes seront assez fortes pour empêcher le retour des taliban au pouvoir à Kaboul, ceux qui se battent au quotidien à leurs côtés ont quelques doutes. Du moins selon cet officier américain. « Les optimistes et les pessimistes ont un grand défaut qui leur est commun : ils ont peur de la vérité » a écrit Tristan Bernard…

Quoi qu’il en soit, pour le général américain Curtis Scaparroti, l’actuel chef de l’ISAF Joint Command (IJC), en charge des opérations de la coalition en Afghanistan, il ne fait aucun doute que l’armée nationale afghane sera en mesure de se retrouver en première ligne face à l’insurrection dès 2013.

« Ces soldats se battront (…) Il n’y a aucun doute. Et ils seront suffisamment bons pour sécuriser leur pays et contrer l’insurrection » a-t-il ainsi déclaré lors d’une conférence de presse, le 8 février. « Je pousse les commandants à les mettre en première ligne dès que possible. Plus vite ils se retrouvent dans cette position, plus vite nous saurons comment ils s’en sortent et verrons comment nous pourrons les faires progresser » a-t-il encore expliqué.

Toutefois, il reste beaucoup d’efforts à accomplir. Car toujours selon le général Scaparroti, seulement 29 bataillons (kandaks) et 7 unités de la police nationale afghane ont actuellement la capacité d’intervenir de manière autonome par rapport à la coalition internationale. En terme de pourcentage, cela représente 1% de l’ensemble des forces de sécurité afghanes selon les normes de l’Otan…

« Nous en sommes qu’aux prémices, pour être franc avec vous » a admis l’officier américain. Environ 42% des unités afghanes ont encore besoin de « conseillers » de l’Otan pour être « efficaces ». « Elles peuvent opérer mais ont (…) besoin d’un certain encadrement pour les aider. Nous en sommes là aujourd’hui » a-t-il déclaré.

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