L’Etat a l’intention de rester aux commandes de Nexter… pour le moment

A l’occasion de la visite du site dont dispose le spécialiste de l’armement terrestre Nexter ce 9 février, le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a abordé l’avenir du groupe, et notamment l’entrée dans son capital de l’électronicien Thales, dont l’Etat est actionnaire.

Pour rappel, cette opération, dont le principe a été décidé en décembre 2011, consiste à faire reprendre par Nexter la filiale munitions de Thales, TDA, en échange d’une prise de participation à hauteur de 10 à 20% de son capital.

Ainsi, d’après le ministre de la Défense, cela permettrait « d’élargir les compétences dans ce domaine (des munitions, ndlr), de créer un groupe qui ait la taille critique et qui gagne en visibilité à l’international. L’État aura un interlocuteur unique ».

Quant à une éventuelle privatisation totale de Nexter, elle n’est pas à l’ordre du jour, « L’Etat a la ferme volonté de rester le patron dans cette entreprise, ici, à cet instant », a déclaré Gérard Longuet. Et cela d’autant plus qu’il est aussi l’un des principaux actionnaires de Thales.

« La situation est-elle figée pour autant ? Non » a toutefois ajouté le ministre. Autrement dit, l’entrée au capital d’un autre acteur du secteur ne semble pas exclue à long terme. Cela dit, le fait que le capital de Nexter soit verrouillé est un frein à la consolidation du secteur français de l’armement terrestre, Panhard et Renault Truck Defense ayant indiqué leur intérêt pour l’ancien Giat à plusieurs reprises ces dernières années.

Par ailleurs, Gérard Longuet a rappelé l’engagement de l’Etat à soutenir les exportations de Nexter, lesquelles sont appelées à prendre une part de plus en plus importantes dans son chiffre d’affaires d’ici 2015. Ainsi, le ministre ira très prochainement en Malaisie où le groupe français a proposé le Caesar (Camion équipé d’un système d’artillerie) dans le cadre d’un appel d’offres portant sur des canons mobiles de 155 mm.

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