Déjà 6 mois de retard pour la version française du drone Heron TP?

Choisie pour équiper l’armée de l’Air à l’occasion d’un comité ministériel d’investissement (CMI) en juillet 2011 au détriment du MQ-9 Reaper du constructeur américain General Atomics, la version française du drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance), proposée par Dassault Aviation en collaboration avec Israel Aerospace Industries (IAI) accuserait déjà un retard « d’au moins 6 mois » si l’on en croit les informations du quotidien Les Echos.

En cause, la liaison par satellite de l’appareil qui, en l’état actuel des choses ne serait pas assez performante pour les besoins de l’armée de l’Air. Et tant qu’une solution satisfaisante à ce problème ne sera pas trouvée, le contrat ne devrait pas être conclu en avril, comme prévu, mais au mieux, à l’automne prochain.

Cela étant, le journal économique indique qu’il seraint question d’adapter le système de transmission par satellite qui équipe les actuels drones Harfang, censés être remplacés par les Heron TP au premier semestre 2014.

L’étude de cette solution devrait prendre au moins trois mois. Et le dossier ne devrait pas avancer pendant la campagne électorale qui s’annonce, ce qui repousse donc d’autant la signature du contrat, et, par conséquent, la livraison du premier appareil.

Quoi qu’il en soit, cette péripétie donnera du grain à moudre à ceux qui se sont opposés à l’achat du drone Heron TP, lui préférant le Reaper américain, qui a l’avantage d’être à la fois moins cher et éprouvé en situation de combat.

Ainsi, le Sénat avait contesté le choix du ministère de la Défense en ne laissant que les crédits nécessaires à l’achat de l’appareil de General Atomics, à l’occasion des débats portant sur le projet de loi de finance 2012.

Mais l’Assemblée nationale avait finalement rétabli les 300 millions d’euros de budget annulés par les sénateurs, en donnant ainsi raison au ministre de la Défense, Gérard Longuet, pour qui le choix du Heron TP francisé était une question de « souveraineté nationale » dans l’attente du projet de drone franco-britannique Telemos.

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