Un hommage a été rendu au commandant Marin-La-Meslée à Reims

Peu de gens savent, aujourd’hui, qui est le commandant Marin-La-Meslée. Hormis, bien sûr, ceux qui ont connu la base aérienne 112 de Reims, qui portait son nom avant de fermer définitivement ses portes en 2011. Sans oublier ceux qui sont intéressés par l’histoire de l’aviation militaire.

Né le 5 février 1912, à Valenciennes, Edmond Marin-La-Meslée est très tôt passionné par l’aéronautique, à un moment où cette dernière vit ses débuts. Une fois son baccalauréat en poche, il commence des études de droit. Mais l’envie de voler est la plus forte. Entre les bancs de la faculté et un cockpit, le choix est vite fait…

Breveté pilote à l’âge de 19 ans grâce à l’école de pilotage Morane-Saulnier et après avoir obtenu une bourse d’Etat, il décide de devancer l’appel du service militaire. En novembre 1931, il suit les cours des Elèves officiers de réserve (EOR) à Istres, puis à Avord. Major de sa promotion, il est nommé sous-lieutenant de réserve en septembre 1932 puis rejoint le 2e Régiment d’aviaition de chasse de Strasbourg.

A la fin de cette période, et devant à retourner à la vie civile, il s’engage à nouveau en qualité de sergent. Puis, après son mariage, en 1935, il est admis, un an plus tard, à l’Ecole de l’Air. Promu au grade de sous-lieutenant à l’issue de sa scolarité, il est ensuite affecté à la 5e Escadre aérienne.

Nommé lieutenant en octobre 1939, il s’illustre, avec le groupe I/5et aux commandes d’un Curtiss H75 de facture américaine, pendant la drôle de guerre – il abat un Dornier 17 en janvier 1940 – et la campagne de France de mai-juin 1940 en obtenant 20 victoires aériennes (16 homologuées) en 106 missions de chasse. Autrement dit, il est « l’as des as » français pour cette période.

Après l’armistice, son groupe se replie au Maghreb. Nommé capitaine en décembre 1941, il reprend le combat un an plus tard, après le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord (opération Torch). Son groupe étant équipé de Curtiss P-40, puis de Bell P-39 Airacobra, il participe aux côtés des Alliés à la bataille de Tunisie et, au large des côtes nord-africaines, effectue 105 missions de « Coastal Command » , au cours desquelles il remporte 4 nouvelles victoires aériennes.

Promu au grade de commandant en juin 1944, Edmond Marin-La-Meslée retrouve la France et, basé dans l’Est, assure des missions d’appui au profit de la 1ère Armée française. Au cours des combats de la poche de Colmar, le 4 février 1945, son P-47 Thunderbolt est touché par des obus et s’écrase dans un champ de la commune de Dessenheim. L’officier n’y survivra pas.

« Pur visage de l’aviation de chasse dont il était l’incarnation, il restera par ses vertus et par se gloire l’une des figures les plus éclatantes de l’armée de l’Air et l’un des héros les plus nobles de la nation » peut-on lire dans la dernière citation concernant le commandant Marin-La-Meslée.

C’est donc pour se souvenir de cet officier qu’un hommage solennel lui a été rendu, le 2 février, à Reims, à l’occasion du centenaire de sa naissance. Grâce à l’Amicale des anciens de l’armée de l’Air de la cité champenoise, la stèle qui portait son nom et qui était située sur l’ancienne BA112 a été transférée sur le monument aux morts du site qui est censé y rester.

Par ailleurs, à l’initiative de l’association Marin-La-Meslée, une plaque commémorative à sa mémoire a été inaugurée à l’Office de tourisme de Reims. Ce dernier organise une exposition qui lui est dédiée pendant tout ce mois de février. Enfin, une carte souvenir ainsi qu’un timbre lui ont également consacrés, en souvenir de sa première victoire aérienne.

NB : Une cérémonie commémorant le 67e anniversaire de la mort du commandant Marin-La-Meslée a eu lieu le 4 février, au monument de Dessenheim. Le compte-rendu est à lire dans les Dernières Nouvelles d’Alsace

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