Le site Internet du ministère de la Défense cible d’une attaque des Anonymous

La fermeture du service de téléchargement direct Megaupload par la justice américaine n’en finit pas de faire des vagues. Classé au 13ème rang mondial de par son audience, ce site permettait l’échange de fichiers – et donc de films, de musiques mais aussi des documents personnels – sans passer par des logiciels de Peer-to-Peer. D’où le coup d’arrêt de la justice américaine, qui y a vu là une atteinte au droit d

Seulement, dans un contexte marqué par le débat concernant les lois SOPA/PIPA censées défendre le droit d’auteur sur Internet, le collectif de pirates informatiques, appelé « Anonymous » a lancé dans la foulée de la fermeture de Megaupload une « riposte » en ligne en s’attaquant à des cibles emblématiques de l’industrie du disque et du cinéma, ainsi qu’à des institutions américaines et même françaises.

Ainsi, dans la nuit du 19 au 20 janvier, les sites Internet du département américain de la Justice, du FBI, de la RIAA, de la MPAA, de maisons de disques ainsi que celui de l’Hadopi (Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet) ont été victimes d’attaques par déni de service (DDoS), lesquelles consistent à envoyer de nombreuses requêtes à un serveur pour le saturer.

Et cette « riposte » ne s’est pas arrêtée là. Le lendemain, c’est le site de l’Elysée qui été pris pour cible, le président Sarkozy s’étant réjoui de la fermeture de Megaupload. Mais la liste ne s’arrête pas là puisque celui du ministère de la Défense a également été visé, au cours de la nuit du 22 au 23 janvier, par une attaque DDoS, laquelle a causé une indisponibilité de quelques heures.

Pour mener leurs attaques, les membres du collectif Anonymous, dont on ne connaît pas exactement le nombre, ont recours à des logiciels du type LOIC (Low Orbit Ion Cannon), d’une simplicité somme toute désarmante puisqu’il suffit de saisir l’adresse du site à attaquer ainsi que le nombre et la fréquence de requêtes à lui expédier et de cliquer ensuite sur le « bouton de tir ».

Et si plusieurs « pirates » s’attaquent simultanément à la même cible, alors le serveur ne pouvant plus répondre aux trop nombreuses requêtes qu’il reçoit, il devient « hors service ». Ce type de logiciel est autorisé dans la mesure où il doit servir à faire des tests de vulnérabilité. Ce qui est illégal, en revanche, c’est bien évidemment de perturber le bon fonctionnement d’un site Internet, notamment par une attaque en déni de service. La loi prévoit une peine de 5 ans d’emprisonnement et une amende de 75.000 euros pour ce type de délit.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]