Joyeux Noël!

Il est encore un poil trop tôt pour faire le bilan de l’année 2011, qui aura été riche en bouleversements et en évènements de premier ordre, aux conséquences difficiles à évaluer. Et celle qui s’annonce promet de l’être tout autant.

Année d’élections, que ce soit en France ou ailleurs, 2012 sera cruciale. Il est à espérer que la politique de défense soit l’objet d’un véritable débat à l’occasion du prochain scrutin présidentiel. Entre révision du Livre Blanc sur la Défense (LBDSN) et les tensions budgétaires liées à la crise de l’euro, l’armée française sera à un moment charnière.

Et il en sera de même pour les forces armées étrangères, que ce soit aux Etats-Unis, où le Pentagone devra se serrer la ceinture, ou encore en Europe, où, crise de la dette oblige, les budgets militaires, déjà réduits, seront orientés à la baisse, avec les déficits capacitaires que cela suppose.

Plusieurs dossiers resteront à la une de l’actualité. Ce sera notamment le cas du nucléaire iranien, ou encore de la piraterie dans l’océan Indien. La situation syrienne sera à suivre de près, de même que l’évolution géostratégique au Proche Orient, où, il ne faut pas l’oublier, des militaires français sont en première ligne au Liban.

D’autres « points chauds » seront à surveiller de près. L’on pense au Sahel, avec l’activisme d’al-Qaïda au Maghreb islamique, au Nigéria, avec la secte islamiste Boko Haram, à la Somalie, théâtre d’une intervention militaire kényane et en proie à l’insurrection des milices shebabs, ou encore au Yémen, destabilisé à la fois par un mouvement de contestation populaire et al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA).

Et ça bouge aussi en Russie, où le pouvoir semble de plus en plus contesté, à l’aube d’une élection présidentielle dont Vladimir Poutine, actuellement Premier ministre, est donné comme favori. Même chose au Kazakhstan, où des mouvements d’opposition commencent à vouloir donner de la voix.

La situation afghane restera une source de préoccupation, à l’heure où la coalition internationale amorce son retrait dans l’optique d’un transfert de la responsabilités aux forces de sécurité afghanes en 2014. Et qui dit Afghanistan dit Pakistan, pays où le pouvoir civil semble vaciller sous la pression de l’armée. En toile de fonds, il faudra suivre l’Inde, qui aura à choisir entre le Rafale et l’Eurofighter pour remplacer ses MiG-21. Enfin, l’Irak sera aussi à surveiller attentivement après le retrait des troupes américaines. Et d’après les derniers évènements, il n’y a pas de quoi être optimiste.

Cette liste des affaires « à suivre » n’est évidemment pas complète… Que l’on pense encore à la restructuration des industries de défense par exemple, à la région Asie-Pacifique ou encore à une éventuelle « surprise stratégique »…

Mais l’on en est pas encore là. Noël est le moment propice pour mettre entre parenthèses cette lourde actualité. Elle saura se rappeler à nous bien assez tôt. Aussi, que cette période de fêtes apporte aux lecteurs de Zone Militaire des moments de joie et de bonheur.

Joyeux Noël à toutes et tous, avec une pensée particulière à nos militaires loins de chez eux et de leurs proches!

Photo (c) ECPAD

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