Projet de mariage entre Renault Trucks Defense et Panhard

La consolidation du secteur français de l’armement terrestre est-elle enfin sur les rails? Après l’intention de Thales de se rapprocher de Nexter et le partenariat noué entre ce dernier et Renault Trucks Defense (RTD) pour faire une offre portant sur le Véhicule blindé multi-rôles (VBMR), le successeur du VAB, l’on pourrait être tenter de le penser.

D’autant plus que, selon le quotidien Les Echos, il serait question d’un mariage entre Panhard, le spécialiste des blindés légers et de RTD, filiale du groupe Volvo. En tout cas, affirme le journal, les présidents des deux entités se voient régulièrement depuis l’été dernier pour évoquer cette possibilité.

Ce qu’a confirmé Christian Mons, le PDG de Panhard. « Nous explorons des modèles de rapprochement, mais rien n’est fait » a-t-il affirmé. De son côté, le patron de RTD a préféré maintenir le flou sur ses intentions. L’on sait seulement que son groupe est prêt à participer à la restructuration du secteur de l’armement terrestre.

Quoi qu’il en soit, les deux groupes n’ont de toute façon, les deux groupes ont intérêt à trouver des alliances pour atteindre une taille critique pour faire face à l’ensemble Thales/Nexter qui semble se dessiner et qui, a par ailleurs, un longueur d’avance dans le cadre du programme Scorpion (Synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation) de l’armée de Terre étant donné qu’il en obtenu, l’an passé, avec Sagem, le contrat d’architecture, déterminant pour la suite.

A cela s’ajoute le contexte budgétaire de l’après 2012, lequel s’annonce compliqué en raison de la crise de la dette. Et nul ne sait encore ce qui sortira de la révision du Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale (LBDSN) pour ce qui concerne l’avenir des forces terrestres françaises. Et c’est sans oublier non plus la concurrence accrue à l’exportation, avec l’apparition de nouveaux acteurs, issus des pays émergents, lesquels proposent des produits à bas prix.

Pour RTD, son directeur général a récemment fixé l’objectif d’augmenter significativement son chiffre d’affaires, en le portant à 600 millions d’euros d’ici 3 ans. Aussi, comme l’explique le quotidien économique, mettre sur Panhard et ses 100 millions de recettes annuelles faciliterait la tâche.

Seulement, il ne faut aller trop vite en besogne. Par le passé, des annonces ont été faites et même des discussions ont été amorcées, avant de tourner court. Pour que cette opération puisse se faire, l’accord des actionnaires est nécessaire. Et pour l’obtenir, encore faut-il que l’offre mise sur la table pour que RTD, filiale de Volvo, puisse mettre la main sur Panhard soit convaincante.

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