Une réunion de correspondants défense fait un flop

Dans le cadre de la professionnalisation des armées, il a été décidé d’instaurer, au sein de chaque conseil municipal, la fonction de « correspondant défense ». « Ce conseiller aura vocation à devenir un interlocuteur privilégié pour la Défense. Il sera destinataire d’une information régulière et sera susceptible de s’impliquer dans la nouvelle réserve citoyenne et de s’occuper du recensement » précise la circulaire du 26 octobre 2001, signé par le secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens combattants de l’époque.

Ces correspondants ont la charge de sensibiliser les citoyens de leur commune aux questions concernant la défense, de promouvoir « l’esprit de défense » auprès des jeunes et tenir un rôle pédagogique sur le devoir de mémoire. Comme le souligne le ministère de la Défense, il a une « mission d’interface au service du lien armée-nation ».

Pour les aider dans leurs tâches, ces correspondants défense peuvent assister à des réunions d’informations animées par les délégués militaires départementaux (DMD). Et une manifestation de ce type a été organisée, le samedi 3 décembre, par le lieutenant-colonel Philippe Perret, à Tréguier, dans les Côtes d’Armor.

L’ensemble des élus et plus particulièrement les correspondants défense du Pays du Trégor-Goelo, qui rassemble 69 communes, étaient attendus à cette réunion. Seulement voilà, pour sa première conférence dans ce secteur, le DMD n’a pas fait recette. En effet, et selon le quotidien Ouest France, seulement 6 responsables municipaux ont fait le déplacement…

L’on ignore si d’autres réunions de ce type organisées précedemment et dans d’autres endroits ont connu une aussi faible affluence. Si tel est le cas, il y aurait matière à s’interroger sur ce dispositif et, surtout, sur l’intérêt que suscitent les affaires de défense et le lien armée-nation.

« La défense! C’est la première raison d’être de l’Etat. Il n’y peut manquer sans se détruire lui-même » déclara le général de Gaulle, lors d’un discours prononcé à Bayeux en 1952. Et il est à craindre que cette citation soit souvent utilisée ici-même à l’occasion des échéances électorales de l’année prochaine…

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