La protection des centrales nucléaires est assurée par la gendarmerie

L’organisation écologiste Greenpeace a cherché à démontrer, le 5 décembre, que le « nucléaire sûr n’existe pas » en tentant de pénétrer à l’intérieur de plusieurs centrales. Deux tentatives ont, semble-t-il, été déjouées au Blayais (Gironde) et à Cadarache (Bouche-du-Rhône).

En revanche, 9 militants de Greenpeace ont réussi leur coup à la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube) et à celle de Cruas (Ardèche), où il a été mis plusieurs heures pour retrouver les deux activistes qui s’y étaient cachés sous des bâches, dans une zone non protégées du complexe. Pour ce dernier cas, EDF a annoncé avoir ouvert une enquête interne.

Cette affaire pose la question de la protection des 18 centrales nucléaires françaises. Cette dernière relève de la Gendarmerie nationale, qui a signé à cette fin, en février 2009, une convention avec EDF.

Depuis, les centrales nucléaires disposent chacune d’un peloton spécialisé de protection de la gendarmerie (PSPG), fort d’une quarantaine de militaires formés par le GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale).

La mission de ces PSPG, également formés aux risques nucléaires, est de prévenir les intrusions ainsi que les actes terroristes et de malveillance. Ils assurent une surveillance continue des centrales et de leurs abords et doivent être en mesure d’intervenir très rapidement en cas de problème.

Un PSPG constitue le premier cercle de protection d’une centrale. En cas de besoin, il peut avoir recours au groupement départemental de gendarmerie, voire, si la situation l’exige, à l’équipe d’alerte du GIGN, qui, fort d’une trentaine d’hommes, peut intervenir en moins de deux heures sur site nucléaire visé par une attaque.

A Nogent-sur-Seine, l’intrusion a été rapidement détectée, les militants de Greenpeace ayant sectionné le grillage de protection de la centrale. Mais comme ils n’ont pas été identifiés comme étant des terroristes, la réponse a été proportionnelle à la menace. C’est donc « en douceur » que les gendarmes ont dû les interpeller.

C’est ce qu’a expliqué le directeur du site, Hervé Maillart, qui a par ailleurs précisé que ces activistes sont toujours restés à l’extérieur des bâtiments. « En aucun cas, ils ne sont rentrés à l’intérieur » a-t-il affirmé.

Le procédé utilisé par les militants écologistes pour pénétrer sur le site de la centrale de Cruas a été le même. Et là aussi, ils ne sont pas parvenus à entrer dans les installations critiques du site. En revanche, et c’est ce qui semble motiver l’enquête interne décidée par EDF, c’est qu’il a fallu une douzaine d’heures pour les retrouver, cachés sous une bâche, sur une aire de gravats à proximité de la clôture du complexe.

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