Deux géologues français enlevés au Mali

Le Quai d’Orsay a confirmé, ce 24 novembre, que deux ressortissants français ont enlevés par des hommes armés au Mali, à Hombori, une ville située à 200 km de Gao, près du Niger. Les deux hommes « ne se sont pas signalés à notre ambassade, ni au consulat », a précisé Bernard Valero, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Le rapt de ces deux géologues, qui travaillent pour une société malienne basée à Bamako, a précisément eu lieu dans un hôtel de Hombori, où ils séjournaient pour des raisons professionnelles. Selon le gérant de l’établissement, interrogé par RFI, les ravisseurs étaient « plus de dix » et armés de fusils d’assaut Kalachnikov et de couteaux. Les Français, arrivés il y a deux jours pour « visiter un site », étaient escortés par des gendarmes maliens dans le cadre de leurs activités.

Des sources sécuritaires maliennes ont indiqué que le groupe armé a pris la fuite vers le nord du Mali, où plusieurs camps d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) sont implantés. Ce qui ne veut pas forcément dire que la branche maghrébine de l’organisation fondée par Ben Laden soit impliquée. Il est encore trop tôt pour le dire, même s’il y a de quoi nourrir de forts soupçons.

Cela étant, il s’agit du troisième enlèvement de ressortissants français en 15 mois. Au début de cette année, deux jeunes français, Antoine de Léocour et Vincent Delory, avaient été kidnappés par des militants d’AQMI alors qu’il dînaient dans un restaurant de Niamey (Niger). Cette affaire s’était mal terminée pour les deux otages car ils furent tués au Mali, lors d’une intervention des forces spéciales françaises visant à la les libérer.

Quelques mois plus tôt, le 16 septembre 2010, 7 employés d’Areva et de Satom, dont 5 Français, 1 Malgache et 1 Togolais, avaient été enlevées à Arlit, dans le nord du Niger, par un commando d’AQMI. Depuis, trois d’entre eux ont été relâchés par leurs ravisseurs, qui ont indiqué qu’ils en feraient de même pour les quatre autres en échange du retrait des forces françaises d’Afghanistan et, selon certaines sources, d’une rançon de 90 millions d’euros.

Justement, au sujet des otages du Niger, un ancien militaire français, en charge de la sécurité à l’entreprise Satom et impliqué dans les négociations pour les faire libérer, a été touché par balle à l’épaule, le 23 novembre, dans le nord du Mali. Les circonstances de cet incident sont pour le moment peu claires. Quoi qu’il en soit, le blessé, qui opérait sous une fausse identité, doit être rapatrié en France.

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