Une simulation d’attentat dans le quartier de la Défense a mis en évidence des failles

Samedi 19 novembre, 15h00. Deux bombes chimiques explosent à la gare du quartier d’affaires de la Défense, en région parisienne. Il s’ensuit un mouvement de panique dans les couloirs. Le bilan est relativement lourd, avec 4 morts et 8 blessés graves.

Tel a été le scénario de l’exercice « Octopus », organisé par la préfecture des Hauts-de-Seine, afin de mesurer les conséquences d’une telle catastrophe dans le premier quartier d’affaires d’Europe, ce qui en fait une cible de choix pour les mouvements terroristes, et de valider les schémas d’intervention. Pour les besoins de la cause, 200 figurants ont été mobilisés, de même que 160 pompiers et autant de secouristes de la (Sécurité) Protection civile et de la Croix-Rouge, ainsi qu’une quarantaine de médecins du SAMU.

Seulement, si l’on en croit le quotidien Le Parisien (édition du 19 novembre), il y aurait du souci à se faire. Premier point : les pompiers dotés de moyens de protection NRBC (nucléaire, radiologique, biologique, chimique) ont mis du temps à arriver sur les lieux en raison des difficultés liées à la circulation, notamment à cause de la configuration du quartier d’affaires.

Même si les différents services sollicités ont bien coopéré, il n’en demeure pas moins que, selon le préfet Pierre-André Peyvel, cité par Le Parisien, « ces difficultés d’accès au coeur de la Défense pourraient, en situation, avoir des conséquences graves ».

Mais là est le moindre des problèmes. Car il n’existe pas, à l’heure actuelle, de plans de sécurisation et d’évacuation coordonnée du quartier de La Défense en cas de catastrophe majeure. Autrement dit, rien n’est prévu pour canaliser un éventuel mouvement de panique impliquant des milliers de personnes, avec les risques supplémentaires que cela induit. Cela étant, un groupe de travail a été formé à l’initiative du préfet, afin de trouver des solutions, lesquelles devraient être prêtes d’ici mi-2012.

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