Une note interne évoque la suppression de 16.500 postes au sein de la British Army

Voilà une affaire embarrassante pour le gouvernement de David Cameron. Dans le cadre de la Strategic Defence and Security Review, annoncée en octobre 2010, les forces armées britanniques, soumises à une baisse de 8% de leurs ressources en 4 ans, doivent supprimer 17.000 postes, dont 7.000 uniquement pour la British Army.

Seulement, d’après une note interne consultée par le quotidien The Daily Telegraph, il serait question de diminuer les effectifs de la British Army non pas de 7.000 mais de 16.500 hommes d’ici 2015. Et les 2.500 soldats blessés en Afghanistan ne seraient pas épargnés par ce nouveau plan de réduction des forces terrestres britanniques.

Toutefois, cela a été démenti par le Ministry of Defense (MoD). Selon ce dernier, le mémo en question, écrit par « un officier subalterne », donne des « informations incorrectes » et, que la suppression de 7.000 postes est toujours d’actualité. Et de préciser qu’aucun contrat de militaires blessés en opération ne sera dénoncé pendant la durée de leur traitement médical et de leur convalescence.

Cependant, à l’antenne de la BBC, le chef d’état-major de l’armée britannique, le général Sir David Richards ne s’est pas privé de souligner « l’enthousiasme » de l’auteur du mémo incriminé. Et il s’est dit « assez confiant » sur la probabilité qu’il n’y ait pas de nouvelles coupes dans les effectifs autre que celle annoncé il y a plus d’un an.

Mais, comme le fait à nouveau remarquer The Daily Telegraph, être « assez confiant ne constitue pas une garantie » et l’officier qui a rédigé la note en question n’a pas sorti ses chiffres au hasard. Aussi, pour le quotidien, le plan dont il a fait état doit correspondre à l’une des options étudiées par le MoD.

Par ailleurs, en juillet dernier, et selon l’ancien ministre britannique de la Défense, Liam Fox, il était question d’une nouvelle réduction des effectifs d’ici à 2020, la British Army ne devant compter plus que 82.000 soldats professionnels à cet horizon, ce qui correspond au format qui était le sien au moment de la guerre des Boers (1899-1902).

En guise de compensation, l’ancien ministre avait affiché son intention de porter le taux de réservistes de 18 à 30%. « Une réserve forte est l’un des moyens d’accroître les liens entre les Forces armées et les communautés de ce pays » avait ainsi affirmé Liam Fox.

Conséquence : les forces terrestres britanniques pourraient perdre jusqu’à 10 bataillons d’infanterie sur 36 et la moitié de ses 11 régiments de cavalerie. Et parmi ces unités appelées à disparaître, quelques unes ont des noms prestigieux…

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