Iran : Un haut responsable des Gardiens de la Révolution tué dans l’explosion d’un dépôt de munitions

Quelques jours après la publication du rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), lequel a pointé les efforts iraniens pour se doter de l’arme nucléaire, une violente explosion a eu lieu, le 12 novembre, sur la base Amir el-Momenin, située à Bidganeh, à une vingtaine de kilomètres de Téhéran, et appartenant aux Gardiens de la Révolution (Pasdarans)

Selon les autorités iraniennes, cet accident, qui a fait 17 victimes, serait dû à une mauvaise manipulation de munitions. Ce « n’est pas lié à un acte politique ou de sabotage », de son côté, affirmé Hossein Garousi, le député de la région où a eu lieu l’explosion.

En octobre 2010, un accident similaire s’était produit sur la base Imam Ali, située près de Khorramabad, dans l’ouest du pays. Cette dernière, également contrôlée par les Pasdarans, abriterait des missiles balistiques Shabab-3. D’où les spéculations, à l’époque, sur la véritable origine de l’explosion dont elle avait été le théâtre. Et là aussi, les responsables iraniens avait exclu tout acte de sabotage, expliquant qu’un incendie en avait été la cause. Ce qui pouvait laisser sceptique quant aux mesures de sécurité de cette installation militaire.

Quant à l’explosion ayant eu lieu sur la base Amir el-Momenin, des questions se posent. Selon des opposants iraniens, dont le Mujahedin-e Khalq, cette base abriterait des missiles balistiques. Cependant, cette information n’a pas pu être confirmée. Et d’une manière générale, il convient d’être prudent avec les déclarations des mouvements d’opposition…

Cela étant, un détail est troublant. En effet, parmi les victimes, l’on trouve le général de division Hassan Moghadam, lequel fut à l’origine du programme de missiles balistiques des Pasdarans et qui était le responsable des recherches industrielles en matière d’armement. Que faisait-il à Bidganeh au moment de l’explosion du dépôt de munitions? Simple hasard?

Quoi qu’il en soit, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, s’est félicité de cet « accident ». Interrogé sur les ondes de la radio militaire israélienne, il a souhaité que de telles explosions « se multiplient ». Plutôt que de recourir à des frappes aériennes contre les installations iraniennes, les responsables du Mossad et de l’armée estiment qu’il faut donner la priorité aux actions ciblées afin de retarder, autant que possible, la marche de Téhéran vers la bombe nucléaire. Le virus informatique Stuxnet, par exemple, entre dans le cadre des ces opérations. De même que l’assassinat de physiciens iraniens

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