L’Allemagne va réduire sa présence militaire en Afghanistan

Avec près de 5.000 soldats (+350 placés en réserve opérationnelle), le contingent allemand est le troisième plus important déployé en Afghanistan, après ceux des Etats-Unis et du Royaume-Uni. Sa zone de responsabilité se situe dans le nord du pays, plus précisément dans les environs de Kunduz.

Depuis 2002, 53 soldats allemands ont été tués en Afghanistan et un général a même été blessé, en mai 2011, lors d’une attaque suicide lancée contrel es bureaux du gouverneur de la province de Takhar. Et, pour la première fois depuis la Seconde Guerre Mondiale, la Bundeswehr a été directement impliquée dans des opérations offensives.

Selon une lettre des ministres allemands de la Défense et des Affaires étrangères adressée au Bunndestag, il serait question pour Berlin de réduire sa présence militaire dès février 2012, en diminuant de 450 soldats le plafond des forces pouvant être engagées en Afghanistan. Au moins 500 autres seraient concernés pour le début de l’année 2013.

D’après les médias allemands, ce plan, en allant dans le sens du SPD, le parti d’opposition, est un compromis qui permettrait de renouveller le mandat de la Bundeswehr en Afghanistan, lequel doit être soumis à un nouveau vote en janvier prochain.

Cependant, le ministre allemand de la Défense, Thomas de Maizière, a affirmé que des militaires ade la Bundeswehr resteraient en Afghanistan après 2014, date à laquelle l’Otan, qui commande la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) aura terminé sa mission de combat et confié la responsabilité de la sécurité aux forces afghanes.

« Nous aurons très longtemps des soldats en Afghanistan, même après 2014 » a-t-il en effet déclaré, le 26 octobre dernier. Il s’agira pour eux de continuer à entraîner leurs homologues afghans.

Par ailleurs, la Suède, qui bien qu’elle ne fasse pas partie de l’Otan, est engagée militaire en Afghanistan dans le cadre de l’ISAF, a indiqué son intention d’entamer, d’ici à la fin 2012, le retrait de son contingent fort actuellement de 500 hommes, déployé dans le nord du pays, précisément à Mazar-e-Sharif, a annoncé son intention.

Le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt, a précisé que ce retrait se ferait progressivement et qu’il devrait être terminé d’ici l’été 2014. Comme Berlin, Stockholm est disposé à continuer à former et à entraîner les forces de sécurité afghane après cette date, du moins si lui en fait la demande.

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