Budget de la Défense : Et un second coup de rabot pour 2012

Le 9 novembre, l’Assemblée nationale a voté un budget de la Défense d’un montant de 31,5 milliards d’euros (hors pensions) amputé de 167 millions d’euros par rapport au projet de loi de finances initiale. Ce premier coup de rabot a été fait au titre du plan d’économies d’un milliard annoncé le 24 août dernier par François Fillon, le Premier ministre.

L’équipement des forces (-102,3 millions), le financement d’opérations d’infrastructures (-30 millions), la programme « préparation et emploi des forces » (-25 millions) et diverses subventions, dont celle accordés à Djibouti (-6,2 millions d’euros) sont les postes de dépenses visés par ces économies, lesquelles devraient être partiellement compensées par les recettes tirées de la vente du second lot de fréquence hertzienne. Du moins, en théorie.

Mais c’était sans compter sur un deuxième coup de rabot, cette fois de 100 millions d’euros. Cet effort supplémentaire a été demandé dans le cadre des nouvelles mesures d’économies annoncées par le Premier ministre le 7 novembre. Parmi les mesures avancées, il y avait une baisse de 500 millions d’euros des dépenses des ministères. Celui de la Défense en prend donc 20% à sa charge.

Ainsi, ce sont 267 millions d’euros  qui seront enlevés au budget de la Défense, lequel avait été pourtant annoncé en progression de 480 millions en septembre dernier. Sa hausse ne sera donc finalement que de 213 millions, ce qui dans le contexte européen actuel, où les dépenses militaires baissent significativement, comme en Allemagne et au Royaume-Uni, la casse est limitée.

Reste à voir quelles programmes vont être touchés par cette nouvelle réduction de crédit. Et cela sera un casse-tête car la marge de manoeuvre est limitée.  « L’objectif est d’éviter de ralentir l’exécution de la loi de programmation » militaire, indique-t-on, selon l’AFP, à l’Hôtel de Brienne. Une piste toutefois, a été donnée par Bercy. Selon Les Echos, il a été demandé de réduire les dépenses de communication gouvernementales. Mais cela ne suffira pas puisque la baisse devrait être de 40 millions d’euros (-25%) pour l’ensemble des ministères.

Déjà que le respect de la trajectoire fixée par la LPM était compliqué, cette nouvelle baisse des crédits n’arrangera certainement pas les choses. En fait, les 100 millions d’euros d’économies demandés correspondent au bonus accordé par Bercy pour compenser la hausse du prix des carburants.

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