Un amiral américain estime qu’il n’y aura pas de conflit majeur en mer de Chine méridionale

Dans les années qui viennent, l’on sait que la région Asie-Pacifique sera une priorité de l’US Navy, en raison de tensions latentes susceptibles pouvant déboucher sur un conflit majeur, lequel affecterait les intérêts des Etats-Unis. L’on pense notamment à la Corée du Nord, à la rivalité entre l’Inde et la Chine, alliée du Pakistan, à la question du statut de Taïwan ou encore aux revendications territoriales en mer de Chine méridoniale, où sont localisées d’importantes ressources naturelles.

Sur ce dernier point, justement, l’amiral Scott Swift, le commandant de la 7ème Flotte de l’US Navy, a indiqué ne pas être inquiet quant à la possibilité d’un conflit majeur dans cette zone. Lors d’une escale du porte-avions USS Washington à Hong-Kong, l’officier a mis en avant le dialogue entre la Chine et les Etats-Unis afin de réduire les tensions dans la région. »Nous devons être aussi transparents que nous le pouvons » a-t-il déclaré.

Et d’estimer que les revendications territoriales portant sur les îles Spratleys et Paracels demandent davantage de coopération et de dialogue entre les Etats concernés afin d’éviter des incidents susceptibles d’avoir des implications stratégiques.

S’il ne redoute pas un « conflit majeur » dans la région, l’amiral Scott craint toutefois une erreur de calcul tactique, laquelle pourrait cependant être vite corrigée si, comme il le pense, l’idée d’un compromis rapide l’emporte. Aussi, il compte sur la diplomatie pour régler les incidents susceptibles de se produire et surtout pour prévenir toute dégradation de la situation.

Par ailleurs, dans un tribune publiée par Foreign Policy, Hillary Clinton, qui est à la tête de la diplomatie américaine, a détaillé le plan d’action des Etats-Unis dans la région Asie-Pacifique, qui est l’enjeu des « 60 prochaines années » pour Washington.

Ainsi, selon Mme Clinton, et outre le maintien et l’accroissement de leur présence militaire, les Etats-Unis doivent renforcer leur présence dans cette région, qu’elle estime être le « moteur clef de la politique internationale » afin de contrer l’influence et la puissance grandissante de la Chine, d’ouvrir « de nouveaux marchés » pour les entreprises américaines, de lutter contre la prolifération nucléaire et de garantir la « libre circulation des voies de navigation et de commerce. »

Pour cela, la secrétaire d’Etat américaine veut renforcer les coopérations en matière économique dans la région, notamment avec l’Association des Nations d’Asie du sud-est (ASEAN) et la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), mais aussi avec les alliés traditionnels des Etats-Unis, comme le Japon, la Corée du Sud, l’Australie, la Thaïlande et les Philippines. Il est aussi question de trouver de nouveaux partenaires, d’où les tentatives de rapprochement avec l’Inde.

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