L’Allemagne réforme sa carte militaire
Depuis quelques mois, l’armée alllemande est l’objet d’une réforme qui vise à la rendre professionnelle, ce qui passe bien évidemment par la suspension du service militaire et, par conséquent, par une diminution de son format. Et mêmes si ses ressources financières ne baisseront pas autant qu’il avait été initialement prévu, cette transformation se fait dans un contexte budgétaire tendu.
Après avoir annoncé une réorientation des priorités en matière d’équipements (moins d’avions de combat, d’hélicoptères et de blindés), le ministre de la Défense, Thomas de Maizière, a présenté, le 26 octobre, la nouvelle carte militaire allemande [.pdf] qui prend en compte cette nouvelle donne.
Ainsi, ce sont 121 implantations militaires sur 394 qui seront totalement ou partiellement fermées d’ici 2017. Dans le détail, 31 emprises, dont 6 qui abritent actuellement chacun un millier de soldats, seront dissoutes. Et 90 autres verront leurs effectifs divisés par deux ou portés à moins de 500 hommes. Parmi ces dernières, 33 ne devraient même plus être considérées comme des sites militaires à part entière puisqu’elles ne compteront qu’à peine une quinzaine de personnels (et là, l’on voit mal où est l’intérêt économique de les conserver…)
Bien évidemment, les Länder qui comptent à l’heure actuelle le plus d’implantations militaires seront les plus touchés. C’est notamment le cas du Schleswig-Holstein, frontalier avec le Danemark, qui compte le plus de militaires par rapport à sa population. Il subira un quart des fermetures de casernes.
Parmi les fermetures, l’on note celle des bases aériennes de Fürstenfeldbruck (école des officiers de la Luftwaffe), de Kaufbeuren (école technique) et de Penzig (escadron de C-160 Transall) en Bavière, qui recevra l’état-major de la 10e division blindée, lequel quittera Sigmaringen, dans le Bade-Wurtemberg.
Le ministre allemand de la Défense a expliqué que cette nouvelle carte militaire permet de maintenir la présence de la Bundeswehr sur l’ensemble du territoire. Au terme de la réforme, les effectifs de l’armée allemande seront de 185.000 hommes, contre 250.000 avant le processus de professionalisation. Le nombre d’employés civils va également être revu à la baisse, avec 55.000 postes conservés sur 76.000.
