Libye : Le CNT veut que l’Otan joue les prolongations

Suite à la mort du colonel Kadhafi, à Syrte, le Conseil national de transition (CNT) a proclamé, le 23 octobre, la libération totale du territoire libyen et annoncé l’adoption de la charia (loi islamique) « comme loi essentielle ».

Quelques jours plus tôt, l’Otan, dont l’intervention en Libye a été déterminante pour mettre à bas le régime du colonel Kadhafi, avait provisoirement fixé la date du 31 octobre pour mettre fin à l’opération Unified Protector.

Seulement, cela semble encore trop court pour le CNT. En effet, son président, Moustapha Abdeljalil, a demandé à l’Otan de prolonger sa mission en Libye. « Maintenant que nous avons obtenu la victoire (…), le peuple libyen aspire à ce que l’Otan maintienne ses opérations jusqu’à la fin de l’année au moins » a-t-il en effet déclaré au cours d’une réunion à Doha, à laquelle participent les chef d’état-major des pays engagés miltairement dans l’affaire libyenne.

Pour M. Abdeljalil, il s’agit de surveiller les » frontières pour empêcher l’afflux d’armes des pays voisins » et de « protéger les Lybiens face aux vestiges du régime de Kadhafi qui ont fui vers les pays voisins ». Contrairement à ce qui avait été annoncé la semaine passé, le fils du colonel, Saïf al-Islam, est toujours en liberté et il se dirigerait vers le Niger. Sans doute est-ce l’éventualité qu’il reprenne la suite de son père qui préoccupe le président du CNT?

Du coup, l’Otan a reporté à vendredi l’annonce de sa décision définitive concernant l’arrêt de ses opérations en Libye pour la fin du mois. Cette dernière aurait dû être officialisée ce 26 octobre, à l’occasion de la tenue d’un Conseil des ambassadeurs des 28 pays membres de l’Alliance.

Cela étant, lundi dernier, le commandant de l’opération Unified Protector, le général canadien Charles Bouchard, a estimé que les autorités libyennes étaient désormais en mesure d’assurer la sécurité de la Libye. Cependant, avec la quantité d’armes en circulation dans le pays,

En attendant, le dispositif de l’opération Harmattan, c’est à dire la participation française aux missions de l’Otan en Libye, a été considérablement réduit depuis la mort du colonel Kadhafi. Ainsi, la Task Force 473, composée par le Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre, avec son bord le groupe aéromobile de l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT), les frégates Chevalier Paul et Montcalm et un sous-marin nucléaire d’attaque, a mis le cap sur Toulon. Elle n’est pas démobilisée pour autant car elle reste en état d’alerte en cas de besoin. Seul l’aviso Commandant Birot, qui fait partie d’une force navale de l’Otan, est resté sur zone.

Pour l’armée de l’Air, les Mirage F1 sont rentrés à Mont-de-Marsan et il reste encore 6 Mirage 2000D et 4 Mirage 2000N à La Sude (Crète), ainsi que 5 Rafale et un drone Harfang à Sigonella (Italie). Les E3F Awacs et les avions ravitailleurs C-135F sont toujours mobilisés et peuvent être engagés depuis la France.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]