La famille d’une femme gendarme retrouvée morte porte plainte contre X

Le 24 septembre dernier, le corps sans vie d’une femme gendarme, Myriam Sakhri, âgée de 32 ans, était retrouvé dans son logement de fonction, situé dans la caserne Delfosse, à Lyon. Et il avait alors été avancé qu’elle se serait suicidée avec son arme de service, en se tirant une balle dans la poitrine.

Peu avant son décès, cette jeune femme d’origine algérienne avait fait état d’insultes racistes à son égard, ainsi que de menaces. Et d’après une de ses proches, elle était l’objet d’une enquête interne pour avoir utilisé à titre personnel des fichiers de la gendarmerie.

Aussi, l’Inspection générale de la Gendarmerie a lancé deux enquêtes pour tenter d’y voir clair dans cette affaire. L’une porte sur les circonstances exactes de la mort de Myriam Sakhri tandis que l’autre concerne les faits d’harcèlement moral dont elle aurait été victime.

Seulement, sa famille ne croit pas à la thèse du suicide et, sans attendre les conclusions des deux enquêtes, elle a décidé de porter plainte contre X. « Il faut s’assurer par tous les moyens que la cause du décès ne peut être différente du suicide. Et si cette thèse était confirmée, comprendre pourquoi cette jeune femme à qui tout réussissait y a été poussée » a expliqué Me David Metaxas, au quotidien Le Progrès.

Plusieurs éléments font que la famille de la jeune femme gendarme ne croit pas à la thèse du suicide. « On lui a parlé au téléphone pendant une heure le samedi de sa mort, elle allait bien » a ainsi déclaré Gérard Peigay, le mari de sa soeur aînée, au Point. « Elle venait de réussir le concours pour être OPJ (officier de police judiciaire), ce qui représentait une porte de sortie à ses problèmes. Elle était en formation, ça se passait très bien » a-t-il encore précisé.

Qui plus est, Myriam Sakhri a été retrouvée morte alors qu’elle s’apprêtait à aller voir son avocat pour porter plainte contre le harcèlement moral dont elle se disait être victime. Par ailleurs, sa famille n’a toujours pas reçu les résultats de l’autopsie et n’a pas pu récupérer son téléphone mobile ainsi que son ordinateur portable.

« Cette famille demande simplement que toute la lumière soit faite sur cette mort brutale, sur ces faits de harcèlement. Mais aussi sur l’absence de soutien de sa hiérarchie, qui a été alertée par Myriam à deux reprises mais n’a rien entrepris derrière » a commenté Me Metaxas.

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