357 gendarmes sont actuellement déployés en opérations extérieures

Au cours de son audition par la Commission Défense de l’Assemblée nationale, le 12 octobre dernier, le directeur général de la Gendarmerie nationales (DGGN), le général Jacques Mignaux, a donné quelques précision concernant les gendarmes déployés en opérations extérieures.

Ainsi, selon l’officier, au cours des 10 premiers mois de l’année 2011, la Gendarmerie nationale a envoyé une centaine d’hommes en Haïti, renforcé ses effectifs en Côte d’Ivoire, notamment lors de la marche sur Abidjan des forces fidèles à Alassane Ouattara, le président élu à l’occasion de la dernière élection ivoirienne mais dont la victoire a été contestée par le sortant, Laurent Gbagbo, et continué sa « montée en puissance » en Afghanistan, où sa mission est de former la police afghane via le dispositif POMLT (Police Operational Mentoring Liaison Team).

« Le bilan est très satisfaisant et les autorités d’emploi se félicitent de notre action. Je n’ai pas de difficulté à répondre aux sollicitations puisque le statut militaire me permet de désigner des unités constituées. Je n’ai donc pas à trouver individuellement de volontaires » a affirmé, devant les députés, le général Mignaux.

Actuellement, 357 gendarmes sont engagés dans une opération extérieure, ce qui représente un coût de 30 millions d’euros, dont 14 millions pour l’Afghanistan, où la gendarmerie dispose de 5 POMLT, installées principalement en Kapisa et en Surobi, qui sont les zones d’action de l’armée française.

A noter que les gendarmes sont également présents dans la province du Wardak, ce qui constitue une exception à la règle qui veut que la gendarmerie doit intervenir uniquement dans les régions ont sont déployées les forces françaises. « Dans cette zone, nous pouvons néanmoins compter sur le soutien ponctuel des militaires français en cas de besoin » a précisé le général Mignaux. A noter que c’est dans ce secteur que 5 « moblots » ont été blessé par l’explosion d’une bombe artisanale contenant 110 kg d’explosifs ayant visé, en août, leur véhicule de l’avant-blindé (VAB).

« Les théâtres difficiles nous font revenir à des notions fondamentales que nous avions peut-être un peu oubliées : la cohésion, l’esprit de groupe, la capacité à éviter les pièges, les règles de l’appui feu, les bases de la communication en anglais avec nos partenaires… L’usage des armes est également très différent et doit être bien appréhendé » a encore expliqué le général Mignaux.

« Nous veillons avec attention sur les militaires engagés en opérations extérieures et les armées assurent un suivi psychologique. Je crois que les gendarmes sont fiers d’être engagés dans ces missions. Ce sont d’ailleurs d’excellentes expériences pour les jeunes officiers et sous-officiers » a-t-il ajouté.

Par ailleurs, et la gendarmerie recevra 2.200 nouveaux véhicules en 2012, ce qui lui permettra « de limiter le vieillissement » de son « par automobile dont l’âge moyen est de cinq ans et demi », en revanche, elle n’aura pas les moyens nécessaires pour remplacer ses hélicoptères Ecureuil, dont le maintien en condition opérationnel (MCO) coûte de plus en plus cher ainsi que sa flotte de blindés, lesquels affichent 40 ans d’âge. Or, comme l’a rappelé le DGGN, « on a pourtant pu mesurer l’intérêt » de ces derniers en « opérations extérieures ».

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