Un gendarme placé en garde à vue pour avoir blessé un enfant avec un tir de Flash-ball

Depuis maintenant trois semaines, le département d’outre-Mer de Mayotte est le théâtre de manifestations contre la vie chère. Ce qui donne lieu, parfois, à des débordements, comme cela a été le cas le 7 octobre.

Ce jour-là, des gendarmes appelés par le directeur du port de Longoni pour empêcher un groupe d’enfants de se rendre près des conteneurs, ont été pris à partie par une trentaine de manifestants, dont certains portaient des cagoules. Pour se sortir de cette mauvaise posture, ils ont fait usage de gaz lacrymogènes et l’un d’entre eux à utilisé un flash-ball, une arme non-létale qui tire des balles en caoutchouc.

Seulement, un enfant de 9 ans a été touché et a perdu un oeil. « Il s’agit d’un tir volontaire à 11 mètres (…). J’ai donc ordonné une enquête dilligentée par la section de recherche de la gendarmerie et qui débouchera sur une information judiciaire » pour « violences sur mineur de 15 ans avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions, violences ayant entraîné une incapacité permanente » a expliqué le procureur de la République, Philippe Faisandier.

Le gendarme auteur du tir, qui appartient à la brigade territoriale de Mamoudzou, a été placé en garde à vue.

Par ailleurs, des actes violents viennent se greffer de plus en plus aux manifestations, avec des lancers de cocktail molotov, des pillages et des scènes de racket. « J’en appelle aux parents pour qu’ils extraient leurs enfants de ce contexte trop dangereux » a averti le procureur.

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