Le Krunk-25, un drone fabriqué en Arménie

Les forces armées arméniennes ont montré leurs muscles à l’occasion d’un défilé marquant le 20ème anniversaire de l’indépendance de leur pays, le 21 septembre dernier.

Outre ses sytèmes de défense aérienne S-300 et des missiles SCUD-B, elle a montré, pour la première fois, son drone Krunk-25, de fabrication locale. L’existence de cet engin avait été révélée en juin dernier par le colonel Armen Mkrtchian, le vice-commandant des forces aériennes arméniennes.

« Nous avons des drones capables d’effecturer des missions en profondeur dans le territoire de l’ennemi » avait-il alors déclaré. Cette annonce faisait suite à l’information de Flight Global, selon laquelle la société Israel Aerospace Industries aurait proposé des appareils de type Heron à l’Azerbaïdjan, l’adversaire historique de l’Arménie au sujet de la région séparatiste du Haut-Karabagh.

Quoi qu’il en soit, les performances du Krunk-25 sont modestes. Cet appareil peut voler à une altitude maximale de 4.500 mètres, à une vitesse de croisière de 150 km/h. Son autonomie ne dépasse pas les 5 heures.

Réalisé par l’institut des forces aériennes arméniennes, il est utilisé pour des missions de renseignement, grâce à une caméra placée sous son fuselage. Et d’après le vice-ministre arménien de la Défense, il est question de proposer le Krunk-25 à l’exportation. C’est du moins ce qu’il a affirmé à Ria Novosti, le 28 septembre dernier. A noter que cet appareil se situe dans la même gamme que l’Aerostar du constructeur israélien Aeronautics et qui est en service dans les forces aériennes azéries.

L’Arménie et l’Azerbaïdjan se livrent une course à l’armement depuis les années 1990, à cause de la situation du Haut-Karabakh. Passée sous le contrôle de Bakou lors de la période soviétique, cette région montagneuse de 4.400 km2, à majorité arménienne, a proclamé son indépendance à l’issue d’un conflit meurtrier.

A cela s’ajoute le caractère stratégique de cette zone car elle est la voie de transit la plus courte des hydrocarbures de la Caspienne vers la Turquie. D’où l’intérêt qu’y porte Ankara, en prenant fait et cause pour l’Azerbaïdjan. De son côté, l’Arménie peut compter sur le soutien de la Russie.

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