Libye : La mission de l’Otan continuera tant qu’il y aura des combats

A la fois du mois de septembre, l’opération de l’Otan en Libye, appelée Unified Protector, a été une nouvelle fois prolongée de 90 jours. Bien que le colonel Kadhafi a été chassé du pouvoir et que ses opposants réunis au sein du Conseil national de transition ont été reconnus au niveau international, la situation n’est pas encore stabilisée. Cela étant, les ministres de la Défense de l’Otan, réunis à Bruxelles, espèrent qu’elle le soit très bientôt.

La décision de mettre un terme aux opérations de l’Otan en Libye dépendra de l’estimation des menaces pesant contre les populations civiles et surtout sur la capacité du CNT à assurer la sécurité la sécurité du pays.

« Nous ne voulons pas passer de ce qu’il y a maintenant à rien en une nuit » avait déclaré, le 1er octobre, le général Carter Ham, le chef de l’US Africom, le commandement militaire américain pour l’Afrique. « Il y a aura des missions qu’il devront être maintenue pendant un certain temps, ne serait-ce que pour donner des assurances au gouvernement intérimaire sur des points comme la sécurité des frontière, jusqu’à ce qu’il soit prêt à faire tout cela lui-même » avait-il encore expliqué.

Mais comme l’a souligné le secrétaire américain à Défense, Leon Panetta, il reste des combats « encore trop intenses » en Libye pour que l’Otan arrête ses opérations. Et deux points chauds demeurent en effet.

Ainsi, à Syrte, les combattants révolutionnaires du CNT (les thuwars) se heurtent depuis des semaines à une résistance acharnée des partisans de l’ancien homme fort de Tripoli. Et les avions de l’Otan ne peuvent pas leur être d’un grande aide car il s’agit d’un combat essentiellement urbain, donc peu propice à des frappes aériennes. D’ailleurs, très peu ont été réalisées depuis le début de cette semaine, les missions d’appui au sol de l’Otan se concentrant désormais sur Bani Walid, un autre bastion des pro-Kadhafi.

Cela étant, pour Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l’Otan, la fin de l’opération Unified Protector est proche. « Je pense que le temps de mettre fin à note mission arrivera bientôt. Les forces de Kadhafi se battent pour une cause perdue. La menace contre les civils se dissipe » a-t-il déclaré.

Seulement, il ne faudrait pas que la Libye soit le théâtre d’une lutte entre les différentes composantes du CNT susceptible de dégénérer. L’on sait déjà qu’il y a quelques dissensions entre les combattants révolutionnaires, en raison de leur origine géographique, ceux de l’Ouest libyen reprochant à ceux venus de Cyrénaïque, et plus précisément de Benghazi, de prendre une place trop importantes dans les nouvelles instances dirigeantes du pays.

Et signe inquiétant, l’annonce, le 2 octobre, de la formation d’un groupe dissident au sein même du conseil militaire de Tripoli, tombée aux mains des forces pro-CNT en août dernier. Là, ce sont pas moins de 22.000 hommes, commandés par Abdullah Ahmed Naker, originaire de Zintan, qui font dissidence pour contester l’autorité du controversé Abdelhakim Belhadj, au passé jihadiste reconnu.

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