Le fonctionnement d’un radar de l’armée de l’Air arrêté par précaution

Un radar de type Satam, implanté sur un « point sensible isolé » (PSI), situé à Sommepy-Tahure (Marne), près de Suippes, a été provisoirement arrêté en raison d’une émission de rayonnements électromagnétiques cinq fois supérieure à la norme.

Selon un rapport de la Direction générale de l’armement (DGA), des mesures effectuées en janvier dernier ont de plus mis en évidence que ces émissions électromagnétiques excessives s’étendent également dans le domaine public, c’est à dire les terres environnantes exploitées par des agriculteurs, le village étant quant à lui situé à plus de 3 km du radar, lequel dépendait de la base aérienne de Reims jusqu’à la fermeture de cette dernière, avant de passer sous le contrôle de celle de Saint-Dizier.

D’après le commandant de la BA 113, le colonel Jean-Pierre Montegu, le rayonnement s’étendrait de quelques dizaines de mètres à l’extérieur de l’enceinte militaire. Mais ce sont surtout les personnels, militaires et civils, qui sont concernés au premier chef par cette exposition à ces rayonnements électromagnétiques supérieurs à la normale.

Dès juillet, l’accès au site abritant le radar a été interdit aux entreprises extérieures. Et, dans un courrier daté du 5 septembre 2011 [.pdf] et adressé au commandement du soutien des forces aériennes (CSFA), le colonel Montegu a demandé, « avec insistance », des instructions pour assurer la protection des personnels affectés à ce PSI, chose qu’il a eu visiblement du mal à obtenir après plusieurs « relances ».

Cela étant, le 30 septembre, l’officier a précisé à l’AFP que des mesures ont dépuis été prises. En attendant, une étude complémentaire est en cours afin « d’évaluer les risques exacts pour les populations concernées » et le radar a temporairement cessé toute activité.

L’armée de l’Air possède trois radars Satam. Inialement conçus pour faire de la trajectographie sur les champs de tir, ils sont désormais associés au radar Graves afin de suivre avec précision les objets en orbite basse (entre 400 et 1.000 km).

A lire :  Un dossier de l’Organisation mondiale de la santé sur les champs électromagnétiques

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