Près de 22% des engagés volontaires de la Bundeswehr ont déjà démissionné

Depuis le mois de juillet, il n’y a plus de service militaire en Allemagne. Cette décision de ne plus avoir recours aux conscrits a été prise dans le cadre d’une profonde réforme de la Bundeswehr, laquelle passe par la professionnalisation de cette dernière, afin de la rendre plus efficace et lui permettre d’augmenter ses capacités de projection.

Cette suspension de la conscription a pour conséquence directe la baisse des effectifs de la Bundeswehr, qui comptera, à terme, 175.000 militaires. Une des nouveautés est le recours à des engagés volontaires pour de courtes périodes, pouvant aller jusqu’à 23 mois de service.

Au 1er juillet, 3.459 engagés volontaires ont donc été incorporés au sein de la Bundeswehr. Mais, près de trois mois plus tard, le bilan n’est pas fameux. En effet, 780 d’entre eux – soit 22% – ont d’ores et déjà quitté l’uniforme, alors que leur période probatoire de six mois n’est pas terminée.

Les raisons invoquées pour ce fort taux « d’attrition » sont multiples et variés. Pour certains, c’est la Bundeswehr qui a rompu leur contrat et les a renvoyés chez eux. Mais pour la plupart, pour expliquer leur décision, ils ont avancé des « motifs personnels », des opportunités d’emplois ailleurs ou encore une reprise d’études ou encore le fait que ce qu’ils ont trouvé à l’armée ne reflètait pas l’idée qu’ils s’en faisait avant de s’engager.

« Je ne peux pas être heureux par le nombre de décrocheurs » a indiqué Thomas de Maizière, le ministre allemand de la Défense, qui s’est par ailleurs félicité du nombre initial de recrues. « Nous allons analyser les raisons de ces abandons et tenter de contrer cette tendance dans la mesure du possible » a-t-il promis, via un communiqué.

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