L’AHRLAC, le premier avion militaire africain

A l’heure où l’armée américaine, et notamment l’US Navy, cherche un avion léger spécialement conçu pour la lutte contre la guérilla, les groupes sud-africains Aerosud et Paramount proposent un appareil qui pourrait éventuellement se charger de ce type de mission.

En effet, l’AHRLAC (Advanced High Performance Reconnaissance Light Aircraft) a été officiellement présenté à Pretoria, le 27 septembre. Si l’on excepte l’Atlas Cheetah, en fait un Mirage III de Dassault Aviation revu et corrigé par l’Afrique du Sud, cet appareil est le premier avion militaire africain.

Il s’agit d’un avion de 13 mètres d’envergure pour 10,5 m de longueur, doté d’un turbopropulseur Pratt&Whitney PT6A pouvant le faire évoluer à une vitesse maximale de 272 noeuds. Mis en oeuvre par un pilote et un navigateur, son autonomie est d’un peu plus de 7 heures de vol. D’une masse au décollage de 3.800 kg, il peut être armé par des lance-roquettes, des canons de 20 mm et des missiles. Il est en outre équipé d’un radar SAR et de capteurs électroniques à des fins de renseignement.

Détail important, il peut décoller sur une distance de 550 mètres, à partir de pistes sommaires. Ce qui en fait un atout certain pour ses constructeurs, étant donné qu’il s’adresse avant tout aux pays africains, et plus généralement aux pays émergents, qui n’ont par ailleurs pas forcément les moyens de s’offrir et d’entretenir des systèmes d’armes sophistiqués, tels que peuvent l’être les avions de combat, voire même les drones armés.

Son coût devrait être de l’ordre de 10 millions de dollars pièce. D’ailleurs, aux dires de Paramount et d’Aerosud, qui ont mis 200 millions pour le développer, plusieurs pays auraient manifesté leur intérêt pour cet appareil léger, qui peut être utilisé pour des missions militaires ou de police, comme par exemple la surveillance aux frontières ou encore la lutte contre le braconnage. Un point faible, peut être : l’AHRLAC, dont le premier vol est prévu en 2012, semble relativement vulnérable…

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