Le budget de la Défense devrait augmenter de 1,8% en 2012

Le gouvernement va présenter, ce 28 septembre, son projet de budget pour l’année 2012. Et dans un contexte marqué par la crise de l’euro et les incertitudes, tant sur le plan économique que politique, il s’agit de ramener les déficits publics de 5,7¨à 4,5% du PIB et de contenir la dette. Cela passe par davantage de rigueur, d’économie et d’augmentation des prélèvements obligatoires, le tout avec une prévision de croissance fragile de 1,75%.

Quoi qu’il en soit, le ministère de la Défense devrait très bien s’en tirer puisqu’il est prévu d’augmenter son budget de 1,8% par rapport à la Loi de finances initiale (LFI) pour le porter à 31,72 milliards d’euros, hors pensions.

Aux 30,63 milliards d’euros des crédits de la mission Défense viendront s’ajouter les recettes exceptionnelles tant attendues. Les premiers lots de fréquences hertziennes destinées à la téléphonie mobile 4G viennent d’être attibués et cela doit rapporter 936 millions dans les caisses de l’Hôtel de Brienne, lequel encaissera également le produit de la vente d’actifs immobiliers à hauteur de 160 millions. En outre, Bercy a accordé un « bonus » de 100 millions supplémentaires pour compenser la hausse du prix des carburants.

Les crédits alloués aux équipements vont être conséquent augmentés de 500 millions d’euros pour atteindre 16,5 milliards. L’année 2012 sera notamment marquée par la livraison de la première frégate multimission (l’Aquitaine), du troisième Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC), avec le Dixmude, et de 11 Rafale.

Ainsi, la France consacrera, en 2012, 1,9% de son PIB à sa défense, ce qui la démarque de la tendance observée en Europe au sujet des dépenses militaires, lequelles sont presque partout en baisse.

Cela étant, il reste encore à terminer l’année en cours. Et donc à trouver les 230 millions d’euros que le ministère de la Défense doit s’acquitter pour payer sa part de l’amende infligée à la France pour l’affaire des frégates de Taïwan, une histoire vieille de plus de 20 ans.

Quant au surcoût des opérations extérieures, il va battre un record cette année, en dépassant probablement 1,2 milliards d’euros. Si les dépenses engagées pour certains théâtres d’opérations sont moins élevées que par le passé (Liban, Balkans), les opérations en Afghanistan (530 millions) et surtout celles menées en Libye (300-350 millions) vont peser lourdement.

Si une partie de ces surcoûts ont déjà été provisionnés à hauteur de 630 millions et que les Nations unies doivent encore verser 70 millions, il reste encore à trouver au moins 550 millions. Mais comme l’a déjà assuré le ministre de la Défense, Gérard Longuet, il est acquis que ces sommes seront couvertes par la réserve interministérielle.

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