Un livre pour le 70ème anniversaire du SAS

A l’occasion de son 70ème anniversaire, le Special Air Service britannique, l’ancêtre des forces spéciales, a autorisé la publication d’un livre relatant ses actions au cours de la Seconde Guerre Mondiale.

A sa dissolution en 1945 (il renaîtra en 1950), un de ses anciens soldats a rassemblé près de 11 kg de documents concernant les opérations du SAS lors des quatre précédentes années. Peu avant sa mort, ce vétéran a remis ce journal à la SAS Regimental Association.

Cette dernière, qui vient en aide aux blessés et aux familles qui ont perdu un des leurs au cours d’une opération du SAS, compte sur le produit de la vente de cet ouvrage pour renflouer ses caisses, mises à mal par la faillite des banques islandaises. Seulement 1.000 exemplaires ont été imprimés et il faut débourser 975 livres pour acquérir un volume, avec ses reproductions inédites.

Car là est l’intérêt de ce livre, intitulé « SAS War Diary » : avoir accès à des photographies, à des ordres de missions ou encore à des compte-rendus susceptibles de porter un éclairage nouveau sur l’action du SAS pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Quant aux missions secrètes qui y seraient rendues publiques pour la première fois, l’on risque d’être déçu. En effet, la presse britannique est revenue, presque à l’unissons, ce week-end, sur l’opération confiée au SAS et visant à capturer le maréchal Rommel. Or il se trouve que l’existence de ce projet a été révélée depuis longtemps.

Ainsi, juste après en Normandie, le lieutenant-colonel Fraser, qui a été parachuté derrière les lignes ennemies avec 18 officiers et 136 soldats dans le cadre de l’opération Houndsworth, obtient un renseignement selon lequel le maréchal allemand Erwin Rommel, alors en charge de la défense des côtes de la Manche, a établi son quartier général dans le château de la Roche-Guyon.

Ainsi, Londres décide d’envoyer sur place une équipe spécialement entraînée, commandée par le français Raymond Couraud (alias Raymond Lee), avec l’ordre de tuer ou de capturer le maréchal Rommel. Il s’agit alors de la SAS Brigade Operation Instruction n°32 – Operation Gaff).

Seulement, la prise de décision et le parachutage du commando appartenant au 2e SAS Regiment, la voiture du maréchal Rommel est mitraillée par des avions de la RAF. Très certainement, par le français Jacques Remlinger et le néo-zélandais Bruce Oliver. C’est du moins ce qu’affirmera, plus tard, Pierre Clostermann, l’as des FAFL, lors d’une émission radiodiffusée à l’occasion du 50ème anniversaire du Débarquement en Normandie.

Quoi qu’il en soit, le stratège allemand est hors course. Le 3 août 1944, la Wehrmacht annonce qu’il a été victime d’un accident de la route. Gravement blessé, il part en convalescence en Allemagne. La suite, on la connaît. Hostile à la politique d’Hitler, sans pour autant faire partie du cercle des instigateurs de l’attentat de la Wolfsschanze, commis le 20 juillet 1944 par le colonel Claus von Stauffenberg, il reçoit l’ordre de se suicider en octobre de la même année.

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