Un officier marinier exclu pour avoir diffusé sur Internet des photographies détournées de collègues féminines

Un officier marinier en poste dans le sud de la France vient d’être exclu de la Marine nationale pour avoir détourné des photographies de 39 collègues féminines âgées de 25 à 45 ans, pour ensuite les poster sur des sites pornographiques après les avoir modifiées avec un logiciel de retouche d’image.

Le maître en question était chargé de la sécurité locale du réseau informatique de la Marine nationale, ce qui lui a permis d’avoir accès aux photographies de jeunes femmes affectés à Hyères et à Nîmes.

Ces dernières, alertées par des tiers de la présence de photomontages obscènes où elles apparaissaient, ont alerté leur hiérarchie à la fin de l’année 2009. Une enquête a alors été confiée à la gendarmerie maritime pour en identifier l’auteur. Ce qui a donc été fait.

En plus de récupérer les photos de ces personnels féminins, le sous-officier, connu sous le pseudonyme « Maxla » a en outre complété sa « collection » en se rendant sur les profils Facebook et Copains d’avant de ses victimes.

Quoi qu’il en soit, en plus de son exclusion de la Marine nationale, qui a porté, en avril dernier, cette affaire devant la justice pour qu’une information judiciaire soit ouverte par le parquet militaire de Marseille, cet officier marinier risque 300.000 euros d’amende et 5 ans de prison.

Cela étant, cette affaire soulève plusieurs problèmes. D’une part, il est à craindre que les photomontages de « Maxla » ne disparaissent jamais de la Toile, d’où le très grave préjudice portée à l’image des victimes. D’autre part, elle montre, encore une fois, le faible degré de protection de la vie privée sur les réseaux sociaux, à plus forte raison si leurs utilisateurs ne cochent pas les options de filtrage.

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