Les pilotes français se seraient passés des renseignements américains en Libye

Si l’on en croit le blog AOL Defense, édité outre-Atlantique, les pilotes français engagés en Libye dans le cadre de l’opération Harmattan, n’auraient pas utilisé les données fournies par le renseignement américain pour accomplir leurs frappes aériennes contre les forces du colonel Kadhafi. C’est du moins ce qu’auraient indiqué certains d’entre eux lors d’une conférence organisée à Londres, le 21 septembre.

Ainsi, ils auraient expliqué que le temps pour que les renseignements leur soient transmis via le Combined Air Operations Center (CAOC) de l’Otan, en Italie, est trop long. Par conséquent, ils préférent utiliser les images obtenues par les Rafale équipés du pod Reco NG, ce qui permet d’identifier une cible et de la détruire en moins de 5 heures.

D’après AOL Defense, le Pentagone a refusé de commenter ces déclarations. Pour autant, si l’on peut comprendre que les pilotes français n’aient pas recours aux renseignements obtenus par les moyens américains pour viser des cibles d’opportunités ou dans le cas de missions dites à « boucle courte », il est cependant étonnant qu’ils n’en aient pas utilisés pour préparer les frappes planifiées.

En effet, et normalement, tous les renseignements disponibles (qu’ils soient obtenus par les moyens de surveillance américains ou d’autres) sont communiqués à l’ensemble des forces engagées dans une opération internationale, comme l’est celle de l’Otan, appelée Unified Protector. Sinon, à quoi bon travailler en coalition si les informations ne sont pas partagées entre toutes les participants?

D’ailleurs, et comme le rappelle AOL Defense, le général français Stéphane Abrial, le Supreme Allied Commander Transformation (SACT), a déclaré que l’Otan « n’aurait pas pu atteindre un tel niveau d’efficacité en Libye sans la participation importante des Etats-Unis. »

Si quelqu’un a des précisions ou des explications à apporter sur ce sujet et éclairer notre lanterne, il est le bienvenu…

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