Les conditions de déploiement de la Bundeswehr à l’étranger pourraient être simplifiées

Depuis la chute du Mur de Berlin, en 1989, l’Allemagne s’est engagée à plusieurs reprises dans des opérations extérieures, chose qu’elle s’abstenait de faire auparavant. Ainsi, depuis quelques années, les militaires de la Bundeswehr ont été envoyés dans les Balkans, en République démocratique du Congo et, bien sûr, en Afghanistan où ils constituent le troisième contingent le plus important de la coalition internationale.

Et cette tendance a été prise en compte par la réforme de l’armée allemande, précisée en mai dernier par son ministre de tutelle, Thomas de Maizière, étant donné qu’il est prévu une réduction de ses effectifs jusqu’à un niveau de 170.000 hommes dans le cadre de sa professionnalisation, laquelle doit lui permettre de déployer 10.000 soldats en opérations extérieures, contre 7.000 actuellement.

Aussi, pour simplifier la participation de la Bundeswehr à des missions hors de ses frontières, Ernst-Reinhard Beck, le conseiller militaire de la CDU, le parti majoritaire, a proposé dans les colonnes du journal Sonntag Aktuell d’assouplir le contrôle parlementaire du Bundestag sur les opérations militaires allemandes.

« En période de crise, la Bundeswehr pourrait aussi continuer de participer à des opérations de l’Union européenne ou de l’Otan sans requérir l’approbation du Bundestag » a-t-il ainsi estimé. « Afin de préserver la capacité opérationnelle des alliances de l’Otan et de l’UE, le Bundestag pourrait octroyer un mandat général pour des tâches précises définies par traité (…) en sorte qu’une nouvelle décision ne soit pas requise pour chaque cas particulier » a-t-il encore fait valoir.

La proposition d’Ernst-Reinhard Beck, qui a déjà fait parler de lui pour avoir voulu remettre au goût du jour la Croix de fer pour récompenser le courage des soldats allemands, fait sens dans la mesure où l’Allemagne participe à la Nato Reaction Force (NRF) et aux Battle Group européens.

Actuellement, toute intervention de la Bundewehr à l’étranger doit être soumise à l’approbation préalable du Bundestag, sauf quand il s’agit d’une menace imminente (évacuation de civiles, libération d’otages) où, dans ce cas, il est seulement informé avant de prononcer plus tard. Pat ailleurs, la chambre basse allemande a la possibilité de retirer son consentement à une opération déjà lancée.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]