Le général de Saint-Chamas, nouveau commandant de la Légion étrangère

La Légion étrangère a un nouveau commandant. En effet, le général Alain Bouquin vient de quitter ses fonctions au cours d’une prise d’armes organisée au quartier Viénot, à Aubagne.

L’on s’en souvient, cet officier, qui doit désormais servir en état-major, avait fait une sévère mise au point après des mots peu amènes prononcés par des élus marseillais lors de l’incendie du camp de Carpiagne, lequel avait alors menacé la cité phocéenne, et la mise en cause de son institution par l’ADEFDROMIL, l’association de défense des droits des militaires.

Dans son ordre du jour, le général Bouquin a salué la mémoire des légionnaires morts au combat en Afghanistan au cours de son temps de commandement à Aubagne, en citant les noms du chef de bataillon Dupin, du sergent-chef Rygiel, des caporaux-chef Chechulin et Thapa ainsi que ceux des caporaux Hutnik et Jansen.

Le désormais ancien COM.LE (commandant de la Légion étrangère, ndlr) a également eu une pensée pour les légionnaires décédés accidentellement ou des suites de maladies, à ceux « à qui la vie avait apporté trop de difficultés » et aux blessés qui « portent dans leur chair les marques que leur courage, leur loyauté et leur détermination les ont conduits à librement accepter ».

Le nouveau COM.LE est désormais le général Christophe de Saint-Chamas. Né en janvier 1959, cet officer de cavalerie marié et père de 7 enfants, passé par Saint-Cyr (promotion Général Rollet – 1978-1980) a servi au sein du 12ème Régiment de Chasseurs de Sedan, puis au 1er Régiment de Dragons de Lure et a participé à l’opération Daguet en 1991, au moment de la guerre du Golfe.

Le général de Saint-Chamas connaît bien la Légion étrangère pour y avoir été affecté à trois reprises avant d’en devenir le commandant. Il a en effet été chef de peloton et capitaine au 1er Régiment Etranger de Cavalerie (REC) d’Orange en 1984, avant d’y revenir en 1995 en qualité de chef du bureau opérations instruction, puis de chef de corps de 2003 à 2005, ce qui lui a valu de prendre le commandement d’un Groupement tactique interarmes (GTIA) en Côte d’Ivoire, dans le cadre de l’opération Licorne.

Ayant pris part à de nombreuses opérations extérieures, le général de Saint-Chamas a occupé plusieurs postes en état-major et a été adjoint au chef de la cellule Terre au cabinet du ministre de la Défense . Il a également été affecté au Centre interarmées de concepts de doctrines et d’expérimentations en 2006, avant de prendre les fonctions d’adjoint planification et chef du J5 au Centre de planification et de conduite des opérations un an plus tard.

Avant de devenir « Père Légion », le général de Saint-Chamas a été le chef du bureau Plans et stratégie (CJ5) de l’état-major de la force internationale d’assistance et de sécurité (ISAF) à Kaboul de février 2010 à mars 2011.

Officier de la Légion d’honneur, le général de Saint-Chamas est titulaire de la Croix de guerre TOE et de la Croix de la Valeur militaire.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]