L’Iran dévoile un nouveau missile anti-navire

Comme l’an passé à pareille époque, l’Iran dévoile de nouveaux armements.Ainsi, en août 2010, Téhéran avait rendu public l’existence du drone armé à long rayon d’action appelé « Karrar » ainsi que le lancement de vedettes rapides de nouvelle génération, capables de « détruire des navires de 3.000 tonnes » grâce au missile Nasr 1, à deux mitrailleurs et à des roquettes.

Cette fois, le président Ahmadinejad a présenté un nouveau missile de croisière, appelé Ghader, disposant d’une « haute capacité destructrive » et pouvant être employé « contre des navires ou des cibles côtières », le tout avec un rayon d’action de 200 km. La télévision d’Etat iranienne, qui a évoqué la nature de cet engin, n’a pas donné de plus amples détails.

Cela étant, ce nouveau missile anti-navire pourrait être utilisé dans le détroit d’Ormuz, lieu de transit pour 40% du pétrole mondial, dans le cas où les installations nucléaires iraniennes venaient à être attaquées. Tout comme d’ailleurs la nouvelle torpille de 220 kilos qui également été dévoilée par le président iranien lors de la « journée des industries de défense », organisée le 23 août à l’université Malek-Ashtar de Téhéran.

Toutefois, Mahmoud Ahmedinejad a déclaré, à cette occasion que l’Iran n’a « pas l’intention d’utiliser » sa « puissance militaire pour conquérir des territoires et dominer l’humanité ». Cela dit, rayer un pays de la carte, comme il l’a déjà promis de le faire pour Israël, ne constitue pas une conquête…

Quant au programme nucléaire iranien, soupçonné d’avoir une finalité militaire, la France a qualifié de « nouvelle provocation » l’annonce faite par Téhéran de déplacer des centrifigueuses de l’usine d’enrichissement d’uranium de Natanz vers celle, souterraine, de Fordoo, près de Qom, dont l’existence avait été révélée en septembre 2009, lors du sommet du G20 de Pittsburgh par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni.

« Cette décision est une nouvelle provocation vis-à-vis de la communauté internationale et viole les résolutions du Conseil de sécurité qui exigent la suspension des activités d’enrichissement » d’uranimum de l’Iran, a en effet indiqué Bernard Valero, le porte-parole de la diplomatie française. « Rien ne justifie la poursuite de ces activités ou même leur déplacement dans une nouvelle installation, longtemps dissimulée à la communauté internationale », a-t-il ajouté.

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