Le président Sarkozy menace de revoir la participation française à la FINUL en cas de nouvel attentat

Le 26 juillet, un engin explosif improvisé (EEI) a visé un convoi de militaires français déployés dans le cadre de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), près de Saïda, dans le sud du pays, blessant sérieusement trois hommes du 515e Régiment du Train.

Quelques semaines plus tôt, un attentat similaire avait blessé 6 soldats italiens, ce qui avait poussé Rome à envisager une réduction de sa participation à la FINUL. estimant que cette dernière était « disproportionnée ».

La France pourrait suivre la même voie que l’Italie. Du moins en cas d’un nouvel incident contre les troupes françaises. C’est ce qu’a fait savoir le président Sarkozy à son homologue libanais, Michel Sleiman, dans un courrier daté du 3 août et dont le contenu a été publié par le quotidien L’Orient-Le jour.

Après avoir rappelé que, suite à la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU adoptée en août 2006 afin de mettre un terme aux hostilités entre le Hezbollah et Israël, les casques bleus ont permis aux Forces armées libanaises (FAL) de se déployer au Sud-Liban, le président Sarkozy a fait valoir que « les entraves régulières à la liberté de mouvement de la FINUL et l’attentat perpétré contre des soldats français de la FINUL le 26 juillet dernier sont particulièrement inacceptables. »

« Présente sans discontinuer dans la Finul depuis 1978, la France entend ainsi témoigner de son attachement à la souveraineté libanaise et de son amitié pour votre pays. Elle attend en retour que les autorités libanaises remplissent leurs obligations, notamment celles qu’elles ont acceptées au titre de la résolution 1701 et qui prévoient la garantie de libre circulation de la Force » a ajouté le président Sarkozy.

« L’attaque du 26 juillet 2011, si elle devait se renouveler, ne pourrait que poser la question de la justification pour la France de maintenir ses soldats face à des risques qui ne seraient pas traités comme ils devraient l’être par le pays d’accueil. Il est en conséquence essentiel que des actions rapides de sécurisation soient prises, notamment sur l’axe de communication nord-sud » a-t-il encore prévenu.

Actuellement, le contingent français mis à la disposition de la FINUL est fort de 1.500 militaires. Il est notamment équipé de VBCI, de CAESAR, de radars Cobra et de missiles Mistral.

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