Décès de Roger Hourdin, l’un des derniers parachutistes SAS de la France Libre

Un certain nombre d’anciens parachutistes SAS de la France Libre rempilèrent à la fin de la Seconde Guerre Mondiale et furent engagés dans d’autres conflits, sous d’autres cieux. D’autres entamèrent une carrière dans le civil, comme cela fut le cas de Roger Hourdin, qui vient de s’éteindre à l’âge de 88 ans, en région parisienne.

Devenu dessinateur industriel une fois la paix revenue sur le Vieux Continent, Roger Hourdin, né en 1922, était cheminot, quand, n’acceptant la défaite française, il s’engage dans la Résistance en octobre 1941, en distribuant des tracts. Recherché par la Gestapo, il est alors contraint de quitter la France pour rejoindre le Royaume-Uni en 1943, après un périple dans les Pyrénées et en Espagne.

Une fois arrivé à Londres, il est affecté à la 2e Compagnie d’Infanterie de l’Air (CIA) à Camberley, avant d’être breveté parachutiste SAS. Lors des opérations liées au Débarquement en Normandie, il saute sur la Bretagne avec son stick dans la nuit du 9 au 10 juin 1944, afin d’encadrer les maquisards de la région.

En avril 1945, Roger Hourdin est parachuté aux Pays-Bas, où les deux régiment SAS de la France Libre sont désignés pour combattre les troupes allemandes qui y opposent une résistance farouche, bloquant ainsi toute avancée alliée. « Les sticks disséminés dans la province du Drenthe, en dehors de quelques objectifs précis à détruire ou conserver selon le cas, devront semer la plus grande confusion sur les arrières ennemis en les désorganisant et en y créant un maximum d’insécurité » indique alors l’ordre de cette mission, que les parachutistes français réussiront, permettant ainsi aux blindés canadiens de reprendre le progression. Ils perdront 33 hommes dans cette opération et auront près de 70 blessés.

Chevalier de la Légion d’Honneur, décoré de la Médaille Militaire, de la Croix de guerre et de la médaille des évadés, Roger Hourdin avait raconté ses années de guerre dans « Le Refus de la honte », un livre publié aux éditions La Chapelle. Il ne resterait plus qu’une vingtaine de parachutistes SAS de la France Libre encore en vie, sur le millier recensés en 1944.

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