Les Forces françaises du Cap-Vert deviennent les Eléments français au Sénégal

Suite à la révision des accords de défense liant la France au Sénégal, les Forces françaises du Cap-Vert (FFCV), qui étaient jusque-là déployées sur 3 sites, dont la caserne Bel-Air et une partie de l’arsenal du port, à Dakar, ainsi que la base aérienne 160 de Ouakam, vont céder la place, à compter du 1er août, aux Eléments français au Sénégal.

Cette évolution est l’application des recommandations du Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale, publié en juin 2008, mais aussi le fruit de la volonté du gouvernement sénégalais, qui souhaitait récupérer les emprises occupées par l’armée française.

Les effectifs français vont passer de 1.200 à 300 militaires, placés sous les ordres du général Grégoire de Saint-Quentin. Il s’agit désormais de mettre en plac un « Pôle opérationnel de coopération » (POC), qui oeuvrera au profit des armées des 15 Etats membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Cette mutation suppose donc la dissolution du 23e Bataillon d’Infanterie de Marine’ (BIMa), de la BA 160 et de l’unité de la Marine nationale implantée à Dakar.

Le nouveau dispositif s’appuiera sur un groupement de coopération opérationnelle, autour duquel gravitera un détachement aéronautique, un autre de marins-pompiers, d’un groupe d’intervention NEDEX, une station navale et une unité de coopération régionale, qui armera les Détachements d’instruction opérationnelle (DIO) et planifiera les exercices. Les formations proposées concerneront le maintien de l’ordre, la protection des aéronefs, le combat amphibie ou encore le poser d’assaut.

L’histoire des FFCV se termine donc, après 37 ans d’existence, et sans tambours ni trompettes, l’évènement ayant été marqué le 10 juin dernier par une discrète cérémonie à Dakar.

Depuis leur création, les FFCV, dont le dernier commandant restera le général Olivier Paulus, ont pris part à deux opérations majeurs sur le continent africain. Ainsi, en 1977-1978, elles ont été engagée en Mauritanie pour mettre un terme aux raids du Front Polisario (opération Lamentin). Plus récemment, elles ont apporté un soutien à l’opération Licorne, en Côte d’Ivoire.

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