Afghanistan : Les militaires français adapteront leur dispositif de sécurité « à la marge »

Après l’attentat suicide commis le 13 juillet dernier en Kapisa et au cours duquel 5 militaires français perdirent la vie, le général Elrick Irastorza, le chef d’état-major de l’armée de Terre a effectué un déplacement auprès de la brigade La Fayette afin de soumettre une liste de mesures à prendre pour éviter un autre drame de cette nature.

Finalement, le chef d’état-major des armées (CEMA), l’amiral Edouard Guillaud, a fait savoir, ce 29 juillet, qu’il n’y aurait que « des adaptations à la marge » du dispostif de sécurité des forces françaises dont la « façon de travailler est saine », même si « la proportion à la fois des explosifs improvisés, qui font des morts, (et) des kamikazes à tendance à augmenter ».

Par conséquent, il n’est pas question de « changement de stratégie », notamment au niveau du contact avec la population civile. Autrement dit, les militaires de la brigade La Fayette ne resteront pas retranchés dans leurs bases avancées ou dans leurs postes de combat.

« Une de nos grandes réussites en Surobi, c’est d’être allé en permanence au contact des civils » a estimé le CEMA, sur les ondes de France Inter. Cela a permis d’établir la confiance « d’abord avec nous, puis avec l’armée nationale afghane » a-t-il ajouté. D’où le transfert de la responsabilité de ce secteur à cette dernière dès l’automne prochain.

Pour autant, des mesures ont bel et bien été prises mais, comme l’on pouvait s’y attendre, il n’est pas question de les rendre publiques.

L’amiral Guillaud est également revenu sur l’incident au cours duquel un militaire français a ouvert le feu sur un véhicule ayant refusé de s’arrêter malgré les avertissements, tuant ainsi 3 civils. « Des sommations ont été faites, des tirs ont été faits d’abord devant la voiture, puis dans le capot et à la fin, directement sur la voiture » a-t-il expliqué.

Détail qui a son importance : le CEMA a affirmé que les militaires français ont eu des « informations sur des véhicules suicide » tout au long de la journée précédant l’incident, qui a eu lieu dans la nuit du 26 au 27 juillet. Et ils en « détruit plusieurs, y compris la semaine dernière avant qu’ils ne sautent ».

Par ailleurs, l’amiral Guillaud a confirmé que le retrait d’Afghanistan des militaires français devrait être terminé en 2014. Enfin, pour ce qui concerne la mission de combat… car, passé cette date, « nous continuerons certainement à aider le peuple afghan sous forme de formateurs et d’instructeurs » a-t-il déclaré.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]