Explosion au passage d’un convoi militaire français de la Finul (MàJ)

Trois militaires français appartenant à la Force interimaire des Nations unies au Liban (FINUL) ont été blessés par l’explosion d’un engin explosif improvisé, ce 26 juillet à 17h, alors qu’ils circulaient dans les environs de la ville côtière de Saïda, dans le sud du pays. Leur convoi, composé de 4 véhicules de combat et d’un de logistique, était sur la route reliant Beyrout à Dar Kifa.

Selon l’Etat-major des armées à Paris (EMA), « trois soldats français ont été blessés et transportés à l’hôpital civil de Saïda. Trois autres, souffrant d’un traumatisme sonore, ont été soignés sur place, leur état ne nécessitant pas une hospitalisation. » Ces militaires appartiennent au 515e Régiment du Train et au 1er Régiment de Chasseurs. L’un d’entre eux a le visage brûlé et reçu des éclats dans un oeil, selon l’hôpital Hammoud de Saïda.

« Les secours libanais et un médecin sont rapidement intervenus sur les lieux de l’explosion tandis qu’une patrouille sécurisait la zone. Une enquête, coordonnée par la Finul et les forces de sécurité libanaise a été ouverte pour déterminer l’origine de cette explosion », a encore précisé l’EMA.

Pour le moment, l’origine de l’explosion « reste à ce stade indeterminée » mais selon l’armée libanaise, il s’agirait d’une charge explosive placée sur le bord de la route.

Le 27 mai dernier, dans le même secteur, 6 militaires italiens avaient été blessés au cours d’une attaque similaire. Par le passé, plusieurs attentats ont été commis contre la Finul, dont celui de juin 2007, au cours duquel 6 casques bleus (3 espagnols et 3 colombiens) avaient perdu la vie.

La présence de la Finul embarrasse les radicaux-islamistes sunnites et le Hezbollah, la milice chiite libanaise, dont des militants ont été à l’origine de plusieurs incidents avec les militaires français au cours de ces dernières années (caillassage de véhicules notamment).

Environ 1.500 soldats français sont déployés au Liban, dans le cadre de l’opération Daman, ce qui en fait le contingent le plus important après celui fourni par l’Italie. Ils sont notamment équipés de VBCI, de CAESAR, de radars Cobra et de missiles Mistral. Leur mission est d’armer la Force de réaction rapide (QRF) de la Finul et de surveiller l’application de la résolution 1701 des Nations unies qui a mis un terme à l’affrontement entre Israël et le Hezbollah en 2006.

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