Les forces françaises et afghanes ont infligé de lourdes pertes aux insurgés en Kapisa

En organisant un attentat suicide au cours duquel 5 militaires français ont été tués, la semaine passée, les insurgés afghans ont obtenu une victoire médiatique en donnant l’impression qu’ils pouvaient frapper là où ils voulaient. D’où les commentaires défaitistes de certains journalistes et éditorialistes disant que les taliban étaient en train de gagner la partie.

Pourtant, au-delà de l’émotion légitime suscitée par la perte totale de 7 soldats français en trois jours, les insurgés reçoivent eux-aussi des coups qui portent. Il conviendrait de ne pas l’oublier et cela expliquerait d’ailleurs, en partie, leur recours aux attentats suicides, signe de leur impuissance à s’imposer dans une région stratégique pour eux.

Ainsi, du 1er au 11 juillet, les forces de sécurité afghanes et les militaires de la brigade La Fayette ont conduit une importante opération, appelée Shamshir, dans la vallée d’Alasay, en Kapisa, avec pour objectif d’occuper un secteur disputé par les insurgés.

La même zone avait été auparavant le théâtre d’une reconnaissance offensive menée du 30 mai au 2 juin par le Groupement tactique interarmes (GTIA) Raptor, principalement armé par le 1er Régiment de Chasseurs parachutistes (RCP) de Pamiers. Ce dernier avait été notamment accroché dans les villages d’Adizai et d’Etaman.

Ce sont donc 700 soldat et policiers afghans et autant de militaires français qui ont été engagés dans l’opération Shamsir. Outre ceux du GTIA Raptor mobilisés pour cette mission, des éléments du GTIA Quinze-Deux, armé par le 152e Régiment d’Infanterie de Colmar, ont appuyé le dispositif sur son flan sud.

Au cours de ces 10 jours d’opération, plusieurs villages ont été ratissés, ce qui a permis de mettre la main sur de nombreuses caches d’armes. Pendant ce temps, la police afghane a procédé à des interpellations d’insurgés – ou de soutiens à l’insurrection – présumés.

Les accrochages avec les combattants taliban n’ont pas manqué. Et selon l’Etat-major des armées (EMA), une quarantaine d’entre eux ont été « neutralisés » (compendre tués) lors de ces combats. Et une dizaine d’autres ont été faits prisonniers.

L’autre enseignement de l’opération Shamshir, du moins selon l’EMA, est la bonne coordination de la compagnie A du GTIA Raptor et le Kandak 33 de la 3e Brigade de l’Armée nationale afghane (ANA), lesquels ont manoeuvré et traité les même objectifs en commun.

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