Nouvelle affaire de détournement de munitions au 3e RPIMa

Qu’est-il passé par la tête de ce caporal-chef du 3e Régiment Parachutiste d’Infanterie de Marine (RPIMa) de Carcassonne, par ailleurs très bien noté et bardé de décorations? Dans la nuit du 9 au 10 juillet, le militaire a tiré en direction de deux voitures avec un pistolet automatique 9mm, sans faire heureusement de victime.

Cette nuit-là, à un feu rouge, le passager d’une voiture a lancé des regards insistants vers la compagne du militaire. Cette dernière lui a alors répondu par un doigt d’honneur… Et puis la situation s’est envenimée lorsque les occupants du véhicule, vraisemblablement fortement alcoolisés, ont fait la même chose au moment de redémarrer.

D’où le « pétage de plomb » du militaire, qui a donc fait usage de son arme, qui se trouvait dans la boîte à gant de sa voiture. Le parachutiste n’a pas fui ses responsabilités et a reconnu lui-même sa faute. Il s’est ainsi constitué prisonnier au commissariat de Carcassonne dès le lundi matin, avant d’être placé en garde à vue au SRPJ de Perpignan.

Jugé en comparution immédiate le 13 juillet, le caporal-chef a été condamné à 18 mois de prison, dont 15 avec sursis, sans mandat de dépôt. Seulement voilà, l’affaire ne s’arrête pas là. Outre les sanctions que le parachutiste que sa hiérarchie risque de lui infliger, il y a une affaire de détournement de munitions, cela, trois ans après l’affaire de la fusillade de Carcassonne, où un militaire du 3e RPIMa qui s’était trompé de chargeur, avait tiré à balles réelles sur la foule venue aux portes ouvertes du régiment. A l’époque, la gestion des munitions au sein de cette unité avait été mise en cause.

En effet, il a été établi que les munitions tirées par le caporal-chef, par ailleurs « instructeur tir », viennent des stocks du régiment de Carcassonne. Le chef de corps du 3e RPIMa, le colonel Philippe Pottier, a indiqué, le 14 juillet, selon le quotidien L’Indépendant, qu’un enquête de commandement a été ouverte.

« Cette affaire de munitions a été révélée parce que j’ai porté plainte pour vol de munitions » a-t-il expliqué. « Quels que soient les états de service de ce caporal-chef, les actes qu’il a commis sont inacceptables et ternissent l’image de notre régiment » a-t-il ajouté.

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