Le président Sarkozy confirme le retrait de 1.000 militaires d’Afghanistan avant la fin 2012
Le président Sarkozy vient d’effectuer, ce 12 juillet, un déplacement surprise en Afghanistan, le troisième après ceux de décembre 2007 et d’août 2008, au lendemain de l’embuscade d’Uzbeen où 10 militaires français avaient été tués.
Au cours de cette visite, et en compagnie du chef d’état-major des armées (CEMA), l’amiral Guillaud, et du commandant de la brigade La Fayette, le général Emmanuel Maurin, le chef de l’Etat a rencontré les soldats français déployés sur la base avancée de Tora, dans le district de Surobi (battle group « Quinze-Deux »). A cette occasion, il a confirmé le retrait partiel d’Afghanistan de 1.000 militaires d’ici la fin de l’année 2012 sur les 4.000 actuellement présents sur ce théâtre d’opération.
« Il faut savoir finir une guerre » a lancé le président Sarkozy. « Il n’a jamais été question de garder indéfiniment des troupes en Afghanistan » a-t-il ajouté, en précisant que les effectifs français restants se concentreront sur la province de Kapisa, où, selon le général Maurin, « les gens sont lassés de la guerre. Ils n’ont pas basculé dans l’insurrection, mais l’insurrection se radicalise. »
Le chef de l’Etat a également annoncé « qu’en 2014, tous les soldats français seront partis d’Afghanistan », conformément au calendrier fixé lors du sommet de l’Otan organisé à Lisbonne, en novembre 2010, lequel prévoit un transfert total de la responsabilité de la sécurité aux forces afghanes à cette échéance.
On notera au passage que le président Sarkozy a utilisé le mot « guerre » pour évoquer les opérations menées en Afghanistan… Si le CEMA avait employé ce terme il y a un an sur les ondes d’Europe1, le ministre de la Défense de l’époque, Hervé Morin, s’y était refusé. « Nous menons des opérations de guerre, mais nous ne sommes pas en guerre au sens constitutionnel du terme » avait-il déclaré au quotidien La Croix, le 22 juillet 2010.
