Le président Sarkozy rend officiel un retrait d’Afghanistan partiel du contingent français

C’était dans l’air depuis quelques semaines et c’est désormais officiel : à l’instar des Etats-Unis, la France va effectuer un « retrait progressif » de ses forces déployées en Afghanistan, « de manière proportionnelle et dans un calendrier comparable au retrait des renforts américains », selon un communiqué publié ce 23 juin par la présidence la République.

Etant donné que le président Obama a annoncé le retour au pays de 33.000 soldats américains d’ici l’été 2012 sur un contingent qui en compte près de 100.000, doit-on en déduire que les troupes françaises déployées en Afghanistan, fortes de 4.000 hommes, seraient réduites d’un tiers au cours de la même période? En gros, cela ferait l’équivalent d’un groupement tactique interarmes (GTIA).

Pour autant, le président Sarkozy a déclaré que la « France restera pleinement engagée avec ces alliés aux côtés du peuple afghan pour mener à son terme le processus de transition », lequel doit se terminer à la fin de l’année 2014, conformément à ce qui a été décidé au sommet de l’Otan de Lisbonne, en novembre dernier.

Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a quant à lui laissé entendre, sur les ondes de France Infos, que les troupes françaises pourraient même quitter l’Afghanistan dès 2013, soit un an avant l’échéance prévue.

« Nous ne pouvons pas dire ce sera à tel endroit, tel type de force car nous n’avons pas d’informations à donner à ceux qui restent nos adversaires, les talibans. En revanche, ce sera significatif sur l’année 2011, et nous aurons en 2012 la concrétisation de ce mouvement (…) L’accord de la coalition, c’était une transition totale en 2014 » a-t-il affirmé.

Ce retrait partiel des militaires français d’Afghanistan devrait commencer dès que sera transmise au forces afghanes la responsabilité de la sécurité du district de Surobi, qui est, avec la province de Kapisa, l’une des deux zones où sont déployées les forces tricolores. Ce transfert était attendu pour cet été mais, finalement, d’autres régions afghanes ont été jugées plus mûres, même s’il est permis de nourrir quelques doutes pour Lashkar Gah, la capitale de la province du Helmand.

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