L’Otan a perdu un drone hélicoptère en Libye
La télévision d’Etat libyenne a présenté à l’antenne, ce 21 juin, des images de débris d’un appareil qu’elle a identifiés comme étant ceux d’un hélicoptère de combat Apache britannique.
Seulement, en période de conflit, la propagande bat son plein. D’ailleurs, on peut déplorer que des communiqués émis par les médias officiels libyens soient repris in extenso par certains organes de la presse en ligne française, sans l’usage a minima du conditionnel alors que ces affirmations sont difficiles à vérifier de manière indépendante. C’est notamment le cas quand Tripoli annonce des pertes civiles prétendument causées par l’Otan. Ces d’allégations de ce genre peuvent avoir leur importance, surtout sur les opinions publiques. Passons.
Quant à l’épave supposée d’un Apache, il s’agirait en fait de celle d’un drone hélicoptère de l’Otan. Et là, l’impact n’est plus du tout le même… Selon le lieutenant-colonel Mike Bracken, le porte-parole de l’opération Unified Protector dirigée par l’Alliance atlantique, l’appareil effectuait une mission de reconnaissance dans une région côtière libyenne quand les opérateurs radar du centre de commandement des opérations de Naples ont perdu sa trace. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de cet incident.
Dans le même temps, le lieutenant-colonel Bracken a catégoriquement démenti la perte d’un hélicoptère Apache, qui aurait eu lieu à Zliten, à 160 km à l’est de Tripoli, comme l’état-major des armées à Paris l’a fait il y a une dizaine de jours à propos d’allégations semblables diffusées par la télévision d’Etat libyenne.
Quant au drone hélicoptère perdu, il s’agit vraisemblablement d’un MQ-8B Fire Scout de l’US Navy. Basé sur le Schweizer 333 et développé par Northrop Grumman, cet appareil a une endurance de 8 heures et peut évoluer 6.100 mètres pour une vitesse de croisière de 200 km/h. Il a connu son premier déploiement opérationnel en septembre 2009.
