Espace : Le système Pharos a été livré

Lorsqu’une unité avait besoin d’images prise par satellite, elle devait en faire la demande au Centre militaire d’observation par satellites (CMOS) de Creil. Ce dernier traitait alors la requête avant de renvoyer les vues obtenues sur un DVD. A charge pour lui de déterminer le meilleur engin à exploiter pour obtenir les clichés souhaités, en fonction des conditions météorologiques, des heures de passage et du type de renseignement voulu.

Désormais, avec le système Pharos (portail hôte d’accès au renseignement de l’observation spatiale), ces délais vont être considérablement raccourcis. Développé dans le cadre du programme SSO (Segment Sol d’Observation), ce portail permet à la fois aux utilisateurs, qu’ils soient en métropole ou sur un théâtre d’opérations extérieur, d’avoir un accès rapide au catalogue d’images satellites optiques, radars et infrarouge, de faire des demandes de programmation des capteurs en orbite et de recevoir ainsi les renseignements voulus très rapidement. Plus besoin, donc, de graver des DVD.

Actuellement, seuls les satellites militaires (Hélios) et civils – via le Point de contact défense – sont concernés par le système Pharos. A partir du second semestre 2011, des informations provenant d’autres engins seront disponibles, notamment celles obtenues par Cosmo-Skymed (Italie), SAR-Lupe (Allemagne) et Pléïades.

La Direction générale de l’armement (DGA) a livré, le 14 juin, aux forces françaises 24 « cellules » Pharos, dont 8, fixes, sont situées dans des installations militaires et 16 autres sont « projetables », c’est à dire pouvant être déployées en opération, que ce soit sur un navire – le porte-avions Charles de Gaulle en a déjà une – ou au sein d’un état-major projeté. Dix autres postes suivront dès l’automne prochain.

Confié à Cassidian (ex EADS Defense & Security) et Astrium, ce projet avait été lancé en septembre 2007. Son montant est de l’ordre de 20 millions d’euros (réalisation et maintien en condition opérationnelle, MCO, compris).

Par ailleurs, l’Agence européenne de défense et l’Agence spatiale européenne (ESA) ont signé un accord, à l’occasion du Salon du Bourget, un accord de coopération. Il s’agit de déterminer les activités de recherche qui pourraient être coordonnées et d’identifer les besoins en matière d’équipements spatiaux qui pourraient faire l’objet d’une mutualisation.

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