Le GIGN et les sapeurs pompiers de Paris ont participé à un important exercice antiterroriste

Un kamikaze s’est fait exploser à l’Ecole militaire après avoir dispersé du gaz sarin sur les auditeurs d’un colloque. Au même moment, un autre terroriste a attaqué les passagers d’un train, également avec un produit neurotoxique, avant de mettre à feu ses explosifs à la gare de Massy-Palaiseau et un troisième assaillant a fait sauter une bombe sale au centre d’essais des propulseurs de Saclay. Et à Beynes, dans les Yvelines, des prises d’otages ont eu lieu dans une usine pétrochimique et un laboratoire manipulant des matières dangeureuses. Le plan vigipirate a été porté au niveau écarlate.

Tel a été le scénario de l’exercice NRBC 11 qui, fortement inspiré des attentats de Bombay perpétrés en novembre 2008, a été organisé le 17 juin dernier en région parisienne, par le Secrétariat général de la défense et la sécurité nationale (SGDSN), en liaison avec le secrétariat général de la zone de défense et de sécurité de Paris.

De 1.200 à 1.300 policiers, pompiers, gendarmes, secouristes et militaires ont été mobilisés pour cette simulation de crise, qui a été supervisée depuis le Centre interministériel de crise, situé dans le bunker souterrain du ministère de l’Intérieur. Il s’est agi ainsi de vérifier les capacités des forces de l’ordre et des secours à intervenir dans un milieu contaminé. Les hôpitaux Lariboisière, Necker et Percy de Clamart ont également été sollicités, l’exercice ayant prévu, sur le papier, 6 morts et des centaines de victimes.

A Beynes, qui est en zone « gendarmerie », des éléments du Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN), équipés en tenues de protection NRBC, sont intervenus à 15h00 sur le site pétrochimique, lors d’une action coordonnée avec la Force d’intervention de la police nationale (FIPN (Raide, GIPN, BAC de Paris) et, selon l’AFP, une unité d’élite de la police italienne, ce qui est prévu par une résolution européenne de 2008, laquelle autorise un Etat à faire appel à un autre en cas de grave crise.

« Quelques minutes plus tard, les terroristes ont été maîtrisés et les otages évacués » a fait savoir la Gendarmerie nationale, au sujet de cette simulation, qui a, selon elle, « permis de mettre en pratique les principes de coordination opérationnelle entre les unités d’intervention de la gendarmerie et de la police définis par de l’Unité de Coordination des Forces d’Intervention (UCOFI).

En outre, cet exercice a validé la capacité de la brigade des sapeurs pompiers de Paris de faire face à 4 attaques commises silmultanément ainsi que celle des hôpitaux franciliens à prendre en charge 500 victimes dans un délai relativement court. Les services de secours ont mis 10 minutes pour intervenir après le déclenchement de l’alerte.

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