Depuis 2003, 85 militaires belges ont été rapatriés d’Afghanistan pour indiscipline

Le mois dernier, le commandant en second du contingent belge déployé à Kunduz, en Afghanistan, a pris un « vol bleu » pour avoir menacé de mort des militaires allemands et frappé un de ses homologues de la Bundeswehr alors qu’il était sous l’emprise de l’alcool.

Deux enquêtes ont été ouvertes au sujet de cet incident : l’une, pénale, concerne le militaire ayant eu une mauvaise conduite, l’autre, interne au ministère de la Défense, pour identifier l’auteur de la fuite qui a permis de rendre publique l’affaire.

Mais le cas de cet officier supérieur n’est pas isolé. En effet, le ministre belge de la Défense, Pieter De Crem, a ainsi révélé à des parlementaires que 85 militaires affectés en Afghanistan avaient été rappelés en Belgique depuis 2003, essentiellement pour avoir trop consommé d’alcool, fait usage de stupéfiants ou avoir commis des agressions.

Ce nombre – 85 donc – a été qualifié de « bas » par Pieter De Crem. Cependant, depuis 2003, cela fait une moyenne annuelle de 10,6 soldats belges contraints de revenir au pays pour des motifs disciplinaires.

Etant donné que le contingent fourni par la Belgique est fort de 520 hommes actuellement, cela fait un taux de « vols bleus » de près de 2% par an. Grosso modo, s’il était appliqué aux troupes françaises (4.000 hommes en Afghanistan), l’on aurait, chaque année, au moins 80 militaires rapatriés en France pour indiscipline. Cela paraît pour le moins excessif.

En Afghanistan, les militaires belges sont déployés à Kaboul, où ils assurent la protection de l’aéroport international, avec 285 soldats actuellement fournis par le 3e bataillon parachutiste de Tielen, à Kunduz, où 90 instructeurs encadrent un bataillon afghan dans le cadre du dispositif OMLT (Operational Mentoring and Liaison Team) et 34 autres sont affectés à une Equipe provinciale de Reconstruction (PRT) ainsi qu’à Kandahar, où 111 personnels mettent en oeuvre six F-16.

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