L’US Navy a intercepté un cargo nord-coréen faisant route vers la Birmanie

En juin 2009, le Conseil de sécurité des Nations unies a voté un renforcement des sanctions visant la Corée du Nord, en raison d’un essai nucléaire souterrain qu’elle avait menée quelques semaines plus tôt.

Selon les termes de la résolution 1874, il a été prévu un renforcement des inspections des marchandises à destination ou en provenance de la Corée du Nord. Pour ce qui concerne la voie maritime, et selon une limite posée par la Chine, les navires suspects ne peuvent pas être arraisonnés dans les eaux territoriales pour que leur cargaison soit inspectée, sauf si leur équipage en donne l’autorisation. Sinon, cela ne peut se faire que s’ils font escale dans un port étranger.

Quoi qu’il en soit, Pyongyang tente régulièrement de contourner ces sanctions internationales, notamment en entretenant des relations avec la Birmanie, pays suspecté de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Ainsi, en 2009, le cargo nord-coréen Kang Nam I avait été obligé de rebrousser chemin sous la pression du destroyer américain USS John McCain alors qu’il semblait vouloir se rendre dans un port birman.

Et c’est quasiment le même scénario qui s’est joué le 26 mai derrnier, selon le New York Times, qui a révélé cette information au cours du dernier week-end. En effet, le destroyer USS McCampbell a intercepté le cargo M/L Light, battant pavillon du Belize, alors qu’il faisait route vers la Birmanie.

Bien qu’elle a demandé l’autoritation au Belize d’inspecter le navire, la marine américaine s’est vue opposer un refus de la part des marins nord-coréens qui étaient à bord. L’épreuve de force a duré au moins 7 jours, jusqu’à ce que le M/L Light retourne en Corée du Nord. Selon le Pentagone, le cargo était suspecté d’avoir dans ses cales du matériel sensible, probablement des composants pour des missiles.

« Nous avons parlé directement avec les Nord-Coréens. Nous avons parlé directement avec tous les pays d’Asie du sud-est, dont la Birmanie, leur demandant d’inspoecter le bateau s’il s’arrêtait dans leurs ports » a expliqué, à l’agence sud-coréenne Yonhap, Gary Samore, en charge des armes de destruction massive à la Maison Blanche. « C’est un bon exemple qui montre que la coopération et la coordination internationale peuvent bloquer les exportations d’armes par la Corée du Nord » a-t-il ajouté, en solignant que cette pression a contraint la Corée du Nord « à faire demi-tour ».

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