Le patrouilleur La Rieuse cédé au Kenya

Après la Fougueuse (désarmée en septembre 2009), puis, plus récemment, la Boudeuse et l’Audacieuse, qui ont été – ou qui vont être – démantelées, La Rieuse vient d’être officiellement cédée à la marine kényane, au cours d’une cérémonie organisée le 7 juin à la base navale de Port des Galets, à la Réunion.

Ce patrouilleur a été le neuvième de la série des 10 P-400 (400 tonnes) a être mis en oeuvre par la Marine nationale. Admis au service actif en 1987, ce bâtiment a été affecté à La Réunion pour y mener des missions de surveillance, de contrôle et de sauvetage dans l’Océan Indien. Au cours de sa carrière, La Rieuse a ainsi parcouru 480.000 nautiques, soit l’équivalent de 22,5 tours du monde.

Le navire a, entre autres, participé à l’opération Artimon, qui visait à faire respecter l’embargo décrété contre l’Irak en 1991, ainsi qu’à celle consistant à neutraliser le mercenaire Bob Denard, en 1995, qui venait de tenter un coup d’Etat aux Comores, après avoir assisté les populations yéménites de l’île de Socotra et d’Abd el-Kuri deux ans plus tôt. Plus récemment, la Rieuse a pris part aux recherches des victimes de l’accident de l’Airbus de la Yéménia, au large de la Grande Comore.

Si le pavillon du Kenya flotte désormais sur la Rieuse, cette dernière ne rejoindra pas son nouveau pays avant la mi-juin, étant donné que les marins kenyan suivront une formation de la part de leurs homologues français avant de pouvoir effecteur leur première mission. Aucune précision n’a été donné au sujet du prix que Nairobi a accepté de payer pour acquérir La Rieuse.

Conçus par les CMN de Cherbourg, les P-400 ne seront plus que 5 à rester sous pavillon français à la fin de l’année, la Railleuse ayant fait ses adieux à la Polynésie. Le remplacement de ces navires est prévu dans le cadre du programme BATSIMAR (Bâtiments de surveillance et d’intervention maritime), qui devrait être lancé après 2012.

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